- il avait dit ''la'' lotion
- Euh c'est qu'on dit ''la'' lotion.
- Ah non il avait dit "Le" lotion.
- Hein.........t'as mis la confusion dans mon tête.
L'adolescente éclate de rire tandis que sa congénère la regarde perdue.
- Eh... mais ris moins fort, lui dit-elle en lui donnant une tape sur la main pour la réprimander.
- Et toi chuchote quand tu parles.
- Je sais pas chuchoter soit c'est toi qui vas pas entendre soit c'est tout le monde qui va entendre.
Les jeunes filles s'esclaffent encore plus fort.
Si Eléonore pouvait se permettre de classer les types de personnes qui viennent dans la bibliothèque, elle les repartirait en trois groupes. Le premier serait celui des personnes qui viennent pour faire des recherches et se cultiver un minimum, le deuxième celui de ceux qui veulent juste avoir la paix, qui ne recherchent que le calme et il n'y a pas meilleur endroit qu'une bibliothèque. Et enfin le troisième groupe celui de ceux qui se font à chaque fois réprimander car ils confondent bibliothèque et cours de récréation , qui n'ont absolument rien à y faire excepté d'indisposer. Ce qui était le cas des adolescentes qu'Eleonore fixe en ce moment. Elle n'a pas cessé de les reprendre à coup de chut à répétition cependant cela n'a pas l'air de les atteindre plus que ça.
- Excusez moi, dit Eléonore qui s'est rapprochée, vous dérangez les autres lecteurs.
- Oh désolée, dit la fameuse Sabrina toujours avec son sourire qui suggère qu'elle ne l'est en aucun cas.
- C'est la troisième fois que je vous interpelle mes dames. Si vous voulez tant vous étendre sur les lapsus linguae des autres , je vous conseillerai de le faire ailleurs s'il vous plaît.
- Oui excusez nous pour le dérangement nous allons sortir.
- Pardon? S'offusque Sabrina.
- On. Sort .
Inutile de préciser que la camarade de l'adolescente qu'est Sabrina est plus réfléchie.
- Merci, dit tout simplement Eléonore avant d'aller se rassoire.
Elle sort du tiroir une boîte de dolinax pour les maux de tête. Maux de tête et fatigue c'est ce qu'Éléonore ressens depuis une semaine, depuis qu'elle a découvert le corps de Noélia. Elle dort mal.
Noélia. Noélia. Noélia.
Après avoir ingurgité le médicament, elle soupire.
- Mademoiselle, j'aimerai emprunter ce livre, dit un jeune homme en tendant un livre de géographie.
Eléonore s'en saisit puis commence à taper sur son ordinateur pour signifier l'emprunt.
Noélia.
Eléonore se souvient encore de son regard toujours dans le vague derrière sa grande vitre. Il émanait d'elle une grande mélancolie qu'Éléonore n'avait jamais voulu comprendre. N'avait-elle pas de famille à l'extérieur, une vie . Aussi loin qu'elle s'en souvienne , la vielle avait toujours été amie avec la solitude. Qui connaissait ses raisons ?
- Voilà. Le délai est de deux semaines pas plus .
- Merci .
Elle regarde la silhouette du jeune homme disparaître derrière la porte en songeant à son petit.
Météo avec qui elle a conversé il y a deux jours. Celui-ci avait été très loquace. Il lui avait raconté toute sa journée. Il avait planté des légumes avec son grand père pendant la matinée. Ensuite il était allé nourrir la
Jument. Eléonore avait d'ailleurs été surprise en apprenant que son père en avait acheté une. Mais en y repensant Bernard a toujours aimé les animaux c'est pour quoi il avait une ferme . En parallèle Maryline la vache la plus grosse de la ferme avait succombé à son ultime gavage. Ce qui d'ailleurs avait secrètement fait rigoler Eléonore.
En somme Matéo allait bien . Il continuait de bien prendre ses médicaments comme il l'avait si bien dit et Bernard lui avait assuré qu'il se portait comme un charme ce qui avait laissé notre protagoniste légèrement dubitatif mais son père lui avait affirmé que si problème il y avait alors ils reviendraient sur le champs.
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Eléonore
Werewolf> Eléonore vit seule avec son enfant, son enfant malade . Elle a un passé douloureux .Elle se devoue pour son fils , elle se donne corps et âme pour lui, elle essaie d'etre une bonne mère pour lui , elle lui donne toute l'attention dont il a bes...