11

411 16 11
                                    

Eléonore était assise dans un fauteuil noir, dans leur maison. Son père etait au boulot en cet après-midi de mercredi et elle n'avait rien à faire. L'autre lui avait dit qu'il était en route donc elle l'attendait impatiemment. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrait sur un jeune homme, un garçon de dix-huit ans, coiffé d'une casquette laissant échapper quelques mèches brunes , son pull vert foncé faisait ressortir avec netteté son teint légèrement hâlé . Son regard avait un peu survolé l'intérieur de la maison avant de tomber sur sa meilleure alors Il rentrait entièrement dans la maison pendant qu'Eléonore se levait pour lui faire un gros câlin.
Erick etait son meilleur ami depuis le CP1, il savait tout d'elle et elle savait tout de lui. Il etait un garçon des plus timide avec la plupart des gens mais c'était différent avec Eléonore et son père. Depuis qu'ils sont petits, il était amoureux d'elle mais elle ne voyait en lui qu'un meilleur ami rien de plus. Enfin ça c'est ce qu'il se disait . Eléonore et lui étaient dans la même classe puisqu'il avait repris deux fois le CP1 et depuis ils se partagent toute leur vie.

- Alors on y va ?? Demandait-t-elle en le tirant à sa suite pour qu'ils sortent de la maison.

Elle ferme la porte puis dépose les clés sous le tapis de l'entrée.

Erick leva les yeux et sourit légèrement en la voyant si agitée mais bon elle l'avait toujours été.

- Oui Eléonore mais calme toi. On est pas pressé.

- Parle pour toi ! Alors comment va Abhy? Et Damien est-il revenu? Et puis je ne sais pas si tu es au courant mais la boulangerie dans votre ruelle est en train de fermer parce que la femme du propriétaire est morte alors ils vont déménager c'est triste! Avait-elle ajouté en le serrant un peu plus contre elle.

Elle ne se rendait jamais compte de l'effet qu'elle avait sur le jeune homme. Ce qui en soit était très frustrant pour ce dernier qui peinait à lui faire comprendre ses sentiments.

- Léo ?

- Oui ?

- Tu parles trop.

Elle s'arrêta nette pendant que le sourire d'Erick lui s'élargissait de plus en plus. Eléonore se retournait complètement vers lui avant de lui sauter dessus dans l'espoir de lui faire regretter ses paroles tout cela en éclatant d'un rire des plus franc. Qu'il l'aimait. Cela n'avait que trop durer , il fallait qu'elle sache ce qu'il éprouvait.

Le ciel est bleu, très bleu en ce début de matinée . Eléonore met une main au dessus de son visage pour essayer de mieux apercevoir l'avion qui s'éloigne au loin . Elle ne s'empêcher d'être un peu triste . Certes c'est ce qu'il voulait mais elle lui manque déjà . Matéo et Bernard ont pris le premier avion tôt le matin c'est pourquoi Eléonore se retrouve seule dans sa voiture sur le parking de l'aéroport. Elle souffle puis pose sa tête sur le volant.
Elle doit se rendre au travail mais n'est pas pressée. En effet, elle ne veut pas affronter ses amis tout en sachant qu'ils lui en veulent peut être encore.
Enfin sur la route, elle roule à vitesse moyenne pour arriver à peu près à l'heure. Devant elle s'étend l' immensité brune , de part et d'autre du ruban d'asphalte, essentiellement composé d'herbes en voie de dessèchement. On dirait pas mais l'aéroport ne se trouve pas loin du territoire. Ils sont même très rapprochés.
    Arrivée dans l'établissement, elle part vers la bibliothèque et au détour du grand couloir menant à cette dernière , elle croise Thomas.

       - Comment vas-tu ma belle ? Demande-t-il en la prenant dans ses bras.

       - Ça peut aller, ils viennent tout juste de s'envoler qu'ils me manquent déjà, répond-t-elle le nez contre son torse.

        -  Ça va aller t'inquiète. Ils t'appelleront souvent .Et puis avec les autres on sort ce soir, on va chez Grammy peut être que ça t'intéresserait de te changer les idées ?

EléonoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant