IX- Une histoire de tromperie ?

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Assis sur une chaise qui semblait aussi dure que la roche Robin fixait son petit déjeuner, l'estomac noué. Depuis plusieurs minutes maintenant il avait exercé un lent geste consistant à tourner des céréales dans le lait comme s'ils étaient une mixture infâme. Il n'avait que peu dormi de la nuit, ressassant les informations récentes qu'il avait apprises au sujet de la Mills. Il aimait Regina, il se l'avouait maintenant, mais il ne c'était pas douter un seul instant qu'elle puisse être capable d'une telle chose. Il savait qu'elle était froide, dure de caractère mais il la pensait avec des valeurs. Certes elle n'avait pas non plus commis un meurtre mais ce qu'elle avait fait n'en restait pas moins immorale pour autant. Et s'il essayait quelques choses avec elle et qu'au bout de quelques mois elle se mettait à aller vers d'autres garçons ? Il n'était pas possessif mais n'acceptait pas la tromperie pour autant. Si elle avait été capable une fois elle pourrait très bien recommencer. Peut-être qu'il ferait mieux d'écouter enfin ce que lui disait tout le monde et fuir Regina plutôt que d'essayer d'aller vers elle... Après tout si tant de gens la détestaient c'était bien pour une raison. Depuis le début il se voilait la face sur qui était réellement Regina Mills, et pour la première fois il avait les idées lucides. Le blond se leva, prenant son petit déjeuner avec lui qu'il alla mettre à la poubelle, il n'avait décidément pas faim. Juste ensuite il remonta, les mains dans les poches, l'air pensif. Il devait avoir des réponses et cette fois-ci il les voulait de la part de Regina. Après tout, nul autre qu'elle n'aurait plus les mots pour répondre à ses questions. Après ce qu'il c'était passé la veille il était sûr d'être au moins un ami pour la jeune fille, il espérait seulement lui être assez important pour qu'elle lui parle de certaines choses. Elle lui avait déjà dit pour ses problèmes de famille, cela voulait bien dire qu'elle avait confiance en lui non ? Avançant dans le couloir le blond finit par entendre une voix. Féminine, imposante, forte. Une voix qu'il reconnût de suite, c'était celle de Cora Mills. Il s'approcha un peu du bureau de la dirigeante. Juste assez pour entr'apercevoir ce qui se passait dans le bureau sans pouvoir être vu en retour. La femme semblait au téléphone, énervée au vu de son poing serré et sa mâchoire contractée.

- Comment ça ?... Alors après toutes ses années tu penses pouvoir revenir comme si de rien était ? ... Oh mais bien sûr tu m'aimes, tu te moques de moi depuis le début ! ... Te souviens-tu ce que tu m'as poussé à faire ? ... Bien sûr que non, j'aimais mon mari ! ... S'en est fini je t'ai dit, je ne veux plus jamais avoir affaire avec toi... Ose révéler quoi que ce soit à Regina où Zelena et croient moi tu le regretteras ! ... Toi ne me sous-estime pas ! Hurla une dernière fois Cora avant de raccrocher, en furie.

Et Robin se colla à la porte juste après pour être sûr de ne pas être vu. Qui pouvait bien être au téléphone avec Cora ? Qu'est-ce que Regina et Zelena ne devaient pas apprendre ? Plus il s'enfonçait dans les histoires des Mills et plus les choses devenaient compliquées. Ne voulant pas se faire voir le jeune homme essaya de s'éloigner autant que possible et a pas de loup pour ne pas se faire entendre, néanmoins c'est sans compter sur une late du plancher pour grincer au moment où il posa le pied dessus. Il se précipita ensuite afin de se cacher derrière un mur, des sueurs froides apparaissant sur son front. Déjà que Cora était en colère alors elle n'aurait aucun scrupule à passer ses nerfs sur un vacancier et il n'avait guère envie d'être l'heureux élu. L'homme au regard azur put entendre la Mills quitter son bureau pour voir au-dehors, il put entendre également ses talons se déplacer sur le sol à la recherche d'une personne, visiblement aussi frustrée qu'énerver d'avoir pu être entendue. Elle pensait pourtant avoir fermé la porte ! De son côté c'est à peine si Robin osait respirer, son corps tremblotait de peur. Si Cora le trouvait maintenant, avec le doute qu'il est pu l'entendre, c'était assuré qu'elle le renverrait chez lui, rien que pour protéger son précieux secret.

Et avec il perdrait Jean avec qui il avait établi un lien qui sentait fort malgré tout et surtout il perdrait Regina. Le temps sembla durer des heures, il n'osait pas bouger de peur que Cora ne le surprenne. Néanmoins il sursauta quand une petite claque frappa sa joue, et il regarda la brune devant lui. Regina était là, le faisant secrètement sourire. Étrangement elle avait l'air inquiète. En regardant bien le blond put comprendre qu'il était assis au sol, ses genoux contre son torse, et Regina agenouillé auprès de lui.

Des vacances de Mills Où les histoires vivent. Découvrez maintenant