XII - On se rend compte [...]

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" On se rend compte de l'importance d'une chose seulement une fois qu'on l'a perdue „

Vidant bruyamment l'air de ses poumons le jeune De Locksley laissa tomber son carnet au sol qui claqua contre le parquet. Il était agacée de ne rien comprendre, de passer à côté de tout. La discussion de Cora, les mots de Alice, les actes de David, les paroles d'Emma, les agissements de Regina aussi. Plus ça allait et moins il en comprenait. Tout prenait une ampleur brumeuse, a telle point qu'il n'en dormait plus. Il ne le pouvait pas, tout tournait constamment en boucle dans sa tête ainsi que des scénarios et dès qu'il fermait un œil cela devenait encore pire. Il voulait plus que jamais laisser tomber, se débarrasser de toute cette histoire et juste profiter de son été. Pour une fois il voulait être normal et ne pas toujours être à la recherche d'affaire à résoudre.

En cette nouvelle journée il était en tailleur sur son lit, Jean encore endormie, et une bonne dizaine d'idées enfumant son esprit. Il avait déjà plusieurs idées pour découvrir ce qui s'était passé, toutes lui promettant une punition de hauteur si il se faisait prendre. Alors il devrait être subtile. Sans plus attendre il glissa son corps dans des vêtements, et attrapa sa boîte de calmants qu'il fourra dans sa poche, se doutant que ça serait utile pour la suite. Puis il quitta la chambre et traversa les couloirs à pas de loups, jusqu'au bureau de Cora Mills. Il avait bien étudié cette dernière et savait qu'à 8 heures précises tous les matins elle allait prendre son petit déjeuné. À 8:02 son bureau était donc vide. Robin pu donc s'y glisser à pas de loups, refermant la porte derrière lui. Mais au moment où il se tourna vers le grand bureau, chic et élégant, l'angoisse le dévora. Sa respiration se mit de suite a haleter et son cœur se serrer. Il attrapa alors difficilement la petite boîte de cachets dans sa poche dont il avala une première gélule, de sentant de suite plus détendu. Il ne devait pas en prendre plus d'une au risque de faire capoter sa mission avec des mains tremblantes. Puis dès que son corps se fut calmé il avança de quelques pas sur le sol recouvert d'un tapis qui pouvait donc couvrir le bruit de ses chaussures. Oui en effet son plan était de fouiller le bureau de Cora. Après tout si personne ne pouvait lui apporter les réponses dont il avait besoin, il irait les prendre tout seul. Il alla vers le grand bureau en bois et commença à ouvrir tout les tiroirs, cherchant vigoureusement des papiers qu'il savait qu'elle possédait quelques part dans ce bureau. Elle ne pouvait que les avoir. Il finit par les trouver, en même temps ils n'étaient pas vraiment cachés étant donné que les papiers n'était pas indiscret. Puis il prit une photo de ce qu'il voulait avec son téléphone. Une grande feuille s'étendait sur le bureau avec les chambres et chaque vacancier résident dedans. Et autant dire que ça lui serait utile. Après avoir bien vérifié que sa photo était lisible il rangea les papiers, tombant bien vite sur autre chose. Au fond du tiroir, caché dans l'ombre, était une liasse de billets vraiment volumineuse, réunissant plusieurs milliers de dollars à lui seul. Pourquoi Cora Mills avait-elle tant d'argent liquide ? Surtout cacher ainsi dans son bureau ? Il attrapa la liasse qu'il parcourra de son pouce, comptant rapidement les billets. Tous de cent dollars. Dans un calcul grossier il pu dire qu'il y avait au moins cinq mille dollars. Et encore il avait sûrement du oublié des billets. Il reposa l'argent à sa place et ferma le tiroir, s'apprêtant alors à sortir jusqu'à ce que des pas se fasse entendre de l'autre côté, rapidement suivit par un tourner de poignée. Il ne réfléchit pas un instant et se jeta sous le bureau, cédant à la panique qui du lui faire poser une main sur sa bouche pour ne pas respirer trop fort. Le bruit des talons se fit entendre sur le parquet, tandis que ses yeux était fermé pour ne pas voir ça. Et c'est ainsi que s'acheva sa courte existence. En entendant plus aucun bruit il s'autorisa a entrouvrir les yeux, lâchant malgré lui un hurlement quand son regard croisa celui de l'autre personne. Celle-ci ne pu retenir un éclat de rire qui l'a fit tomber sur les fesses tant il était fort. Il regarda Regina se tordre de rire, grimaçant en sachant que son rire était purement moqueur. Néanmoins la peur retombait de plusieurs milliers d'étages, sachant qu'avec Regina il ne risquait rien. Il était son seul ami alors elle n'irait rien dire à sa mère. Du moins à ce qu'il espérait. Il fallut plusieurs minutes mais Regina finit par se calmer puis tendit sa main à Robin pour l'aider à se lever.

Des vacances de Mills Où les histoires vivent. Découvrez maintenant