Chapitre 6

20 5 27
                                    

(En média, la chanson d'Olisir)





Ô Cité protectrice !


Pendant plusieurs semaines, Oriêl marcha sans relache. Il s'était précisément écoulé un mois, une semaine et quatre jours depuis l'épisode de l'auberge. Ce matin, la jeune fille était remplie de joie: si elle marchait d'un bon pas, elle arriverait avant midi à l'arche d'Olisir.

C'était un monument historique dans les Royaumes d'Ertanium. Le grand guerrier Amerël et son amante Olisir, les fondateurs de la ville, faisait partie d'une histoire d'amour captivante entrecoupée de tourments et de larmes.

Malheuresement, cela faisait si longtemps qu'Oriêl ne l'avait pas entendut que les détails lui échappait et seul les sensations étaient restées.

~*~

- Bonjour madame !

L'adolescente esquissa un sourire bienveillant à l'attention de l'enfant lui souriant de toutes ses dents.

- De quoi avez-vous besoin ? continua-t-il une lueur de fierté dens le regard.

- Quatre baguettes de pain s'il te plait, dit-elle bienveillante.

Une femme posa sa commande sur le comptoir.

- Va jouer mon petit. Tu as bien travaillé aujourd'hui.

L'enfant partie aussitôt en sautillant gaiement. Oriêl paya quelques pièces et se réjouit d'avoir plus qu'il ne lui en fallait dans la bourse. Elle remercia et plaignit Irod, le brigand de la taverne et l'ancien propriétaire de l'argent.

En partant de la petite boulangerie, l'adolescente vérifia la position de l'étoile lumineuse dans le ciel. À en juger par son emplacement, il était un peu plus d'une heure de l'après-midi. Oriêl décida de continuer son chemin vers sa prochaine destination, en surveillant les échopmes et étalages des nombreux marchés dispersés dans la cité.

En milieu d'après-midi, la jeune fille repéra une sorte de mini ferme. Des poules et des coq bequetaient à l'unisson, des ânes et des vaches avaient le museau plongé dans les mangeoires, et de fières et impétueux chevaux ruaient et hennissaient. Des dresseurs tous aussi fougueux que les bêtes tentaient, en vain, de faire capituler ces animaux arrogant. Les hommes bouffis d'orgueil ne lachaient pas non plus l'affaire.

Oriêl s'appricha à petit pas d'un homme donnant des ordres aux cavaliers en déchéance.

- Bonjour monsieur.

- Dégage de là, sale mioche !

- Combien coûte un cheval ?

- Trop pour toi ! Allez déguerpit l'planché !

- Dites-moi d'abord le prix, imposa-t-elle.

- Pour un bestial dressé, sept couronnes.

L'adolescente serra les dents. Le prix équivalait à plus de dix foix sa bourse. Seul un nible aurait put s'en acheter un.

L'Héritage d'Órmeyl - Le RetourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant