Une attente interminable

19 1 0
                                    

Hermione était vraiment anxieuse. Je le voyais bien. Moi aussi d’ailleurs. Mais j’étais persuadée que ma fille était là, quelque part. Qu’elle s’en sortirait. Théo ne cessait de tourner en rond. Comme Blaise. Ils étaient inquiets eux aussi. Ils restaient leurs enfants même si tout ça était en partie leurs fautes. Je sentis le canapé s’enfoncer lorsque Matt vint s'asseoir à côté de moi. J’observa sa blessure au cou. Seuls les contours rosés de la blessure suggéraient qu’il s’était passé quelque chose. J’avais l’impression qu’il avait changé. Il avait soudainement grandi. Cela me rendait affreusement triste de savoir que mes enfants avaient subi le même sort que moi. La guerre. La nécessité de grandir plus vite que prévu.

-Tu penses que Liv va trouver le mot ? Demanda mon fils.

-J’en suis certain. Ta sœur est très intelligente.

-Et s'il lui était arrivé quelque chose ?

-Je suis sûr que non.

-Ça bouge à la boutique. Fit Théo.

Je me leva précipitamment. On attendait ça depuis plusieurs jours déjà.

On observa. Plusieurs personnes arrivèrent.

-Tu avais bien codé le message Matt ? Demanda Blaise.

-Pourtant oui !

Il se pressa vers la fenêtre et souleva un pan de rideau. J’observa les personnes dans la rue. L’un d’eux ouvrit la porte et entra, suivit par un autre. Les autres surveillaient la rue.

-Et s'ils avaient coincé Liv ?

-Tu penses que Kelly et Oliver sont avec elle ? Demanda Pansy.

-J’en suis persuadé. Fit Potter. La dernière fois que j’ai parlé à Liv, elle m’a dit que ce n’étaient pas eux les fautifs. Et elle ne laissera jamais mourir ses deux fidèles amis. Même après tout ça.

Un des hommes ressortirent. Il savait que c’était leur point de rendez-vous. Ce qui signifiait que Liv avait trouvé le mot, mais qu’il n’avait peut-être pas Liv. Le calme revint dans la rue. Lorsque le jour se leva, je n’avais presque pas dormi. Matt dormait à poings fermés dans les bras de sa mère et j’en vins à esquisser un faible sourire. Ils avaient l’air tellement paisibles. La seconde d’après, mon sourire disparu. Je me cala à la fenêtre, et fixa la boutique. Ma fille me manquait. Je ne pensais pas qu’on pouvait autant souffrir de l’absence d’un enfant… Mon regard se perdit dans le reflet de la boutique et la première fois où nous étions venus me revint en mémoire.

***

-Allé Drago, tu ne peux pas refuser une glace à ta fille, si ?

Je jeta un regard moqueur à ma petite tornade brune qui trépignait d’impatience.

-Je peux si je veux.

Elle me lança un regard boudeur. Ses yeux aciers me fusillèrent du regard. J’avais l’impression parfois d’être face à moi plus jeune.

-Allez papa… Fit la blondinette en se dandinant devant moi.

Je pouffa devant son air avide.

-Regarde, ils ont même de la glace au pamplemousse... 

Je m’acroupissa pour arrivée à sa hauteur. 

-Montre-moi sur tes doigts, tu as quel âge ? Demandais-je en souriant.

-J’ai quatre ans ! Fit la petite fille.

Ennemie numéro 1 [TERMINÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant