Ennemie numéro 1 [TERMINÉE]

Si proche de la liberté

Cela faisait quelques jours qu'ils me laissaient tranquille. J'avais repris un peu des forces et ma rage était de retour. J'allais trouver un moyen de sortir. Le château était grand mais j'étais persuadée de pouvoir trouver la sortie. Ou au moins de quoi écrire une lettre et l'envoyer. Je savais que l'un des sous-fifre de Jordan passait à heure fixe m'apporter de quoi survivre. C'était là que j'en profiterais. J'avais réussis à arracher une planche en bois qui tenait par le saint esprit contre le mur. J'attendais dans la pénombre lorsqu'il entra. Il n'eut pas le temps de comprendre. Il s'écroula au sol, assommé. Je posa doucement la planche, attrapa sa baguette et prit sa veste. Pour la première fois, j'avais une vrai chance de m'échapper. Je monta doucement les marches et entrouvrit la porte. Je passa la tête pour observer. Personne. Quoi de plus normal à cette heure de la nuit. Je longea les murs pour rester le plus possible dans la pénombre. J'entendis soudain la voix de Kelly et celle d'Oliver. Je me faufila derrière un rideau et retins ma respiration.

-Oliver s'il te plait... On ne peut pas faire entendre raison à mon frère... Mais tous les deux on peut l'aider à s'échapper... On... On se rendra !

-Et on ira en prison Kelly.

-Je préfère être en prison que de la voir souffrir encore...

-Kelly. Elle va s'en sortir. Liv est forte. Ton frère a vu Drago ce matin pour négocier. Il va la sortir de là.

-Et qu'est-ce qu'elle vivra encore comme horreur hein ?

-Pourquoi la porte du sous sol est ouverte ?

J'ouvris de grand yeux. Je l'avais pas fermé. J'entendis les pas pressés de mes deux anciens amis. Je jeta un oeil à la pièce, je devais longer le mur. Et je tomberais sur la sortie. Je me dépêcha. Je finissa par trouver la sortie. C'est là que je l'entendis.

-Si tu sors je te tue !

Jordan. Et merde. J'ouvris la porte et me protégea difficilement avec la baguette que j'avais volé. Une fois dehors je me mis à courir à toute vitesse. L'adrénaline me fit oublier la douleur. J'évita les sortilèges et m'engouffra dans la forêt. Je continua à courir. Je ne devais pas m'arrêter. La neige crissait à chacun de mes pas. Soudain, je sentis une main se refermer sur la capuche de ma veste. Il me tira en arrière et je chuta. C'était le garçon de l'autre jour. Celui que j'avais vu dans le bureau de Jordan. Il se mit à cheval sur moi et mit sa main autour de mon cou avant de serrer.

-Je l'ai ! Hurla-t-il.

Je commença à voir des points blanc. Je manquais d'air. Ma main se referma sur un cailloux et je le frappa à la tête. Il tomba sur le côté après un grognement de douleur. Je me releva difficilement et lorsque je voulus repartir, je me retrouva nez à nez avec Jordan. Il souriait d'un air narquois. Mais je voyais qu'il était furieux.

-Tu pensais vraiment pouvoir t'échapper comme ça hein ?

J'esquissa un sourire moqueur.

-Qui te dis que je ne vais pas y arriver ?

Une baguette se planta dans mon dos.

-Hum... je dirais lui. Fit Jordan en souriant.

Il approcha l'air sombre.

-On te laisse tranquille et tu nous fausse compagnie ? Quelle ingrate.

-Oh excuse moi... C'est vrai que je suis tellement bien dans mon cachot sale et humide. Le summum du luxe ! Ironisais-je.

Je sentis la baguette s'enfoncer dans mon dos.

-Ne la ramène pas dans les cachots. Puisqu'elle ne se rend pas compte que c'est déjà le luxe pour elle, on va lui prouver que c'est mieux que rien.