Ennemie numéro 1 [TERMINÉE]

La douce odeur de la trahison

Point de vue de Liv.

Je me baladais dans les couloirs de Poudlard avec une forte impression d'être observée. J'entendis des éclats de voix et m'approcha de la source. Je resta à l'abri du mur et écouta.

-Tu vas faire ce qu'on te dit Nott c'est clair ?

-Et si je n'ai pas envie de participer à ça hein ?

-Tu subira le même sort qu'elle. Fit-il d'une voix sombre. Tu as ma parole.

-On va tous finir en prison.

-Et alors ? C'est pour la bonne cause.

Quelqu'un posa soudainement sa main sur ma bouche et me tira en arrière. On me fit entrer dans une salle de cours et je me retourna.

-Mais qu'est-ce que tu fous bon sang ! Fit Kelly après avoir insonorisée la pièce.

-Je pourrais te demander la même chose !

-S'ils savent que tu es là tu es morte...

-Pourquoi ? Tu sais quelque chose que je ne sais pas ? Demandais-je sèchement.

-Ils ne plaisantent pas tu sais.

-Qu'est-ce qu'ils préparent hein ?

-Rentre au dortoire, je t'en supplie. N'aggrave pas ta situation.

La scène s'évapora soudain alors qu'une douleur atroce me vrilla le flanc gauche. J'ouvris les yeux, le souffle court. Je cligna plusieurs fois des paupières pour me confirmer que je voyais bien. Et c'était le cas. Toujours ce même plafond en pierre sale et humide. Toujours ce sol froid sous moi. Toujours ce même rêve qui hantait mes nuits. J'essaya de me relever et retint un hurlement de douleur. Toujours cette blessure. Le bruit d'un verrou résonna dans le sous-sol. J'entendis des bruits de pas et les larmes me montèrent aux yeux. Pas encore, par pitié... Je garda les yeux fermés, espérant qu'ils ne me voient pas, ou me croient encore dans les vapes.

-Tu pense qu'elle est morte ? Demanda une voix que je reconnus immédiatement.

-Tu rigole ? Tu as vu les parents qu'elle a ? C'est comme la mauvaise herbe.

Il tapa dans mon pied et je dus faire un effort surhumain pour ne pas réagir.

-On dirait vraiment qu'elle est morte... Ça craint...

-Reprends-toi Nott. Si elle crève on s'en fout, elle fait partie de ces erreurs de la nature qui ne devraient pas exister.

-Arrête avec ça, c'est grave ce qu'on fait. Rétorqua sèchement le garçon.

Il tapa dans mon flanc gauche et je poussa un cri de douleur.

-Mais panique pas Nott... Tu vois bien qu'elle n'est pas encore morte...

Il m'attrapa par le col et me souleva de terre. J'eus l'impression de faire le poids d'une plume.

-Alors ? Tu pensais qu'on te laisserait tranquille aujourd'hui ?

-J'avoue que j'avais l'espoir de ne pas revoir vos sales faces de scrouts à pétard...

Il me plaqua violemment contre le mur, m'arrachant un grognement de douleur.

-Fais la maligne tant que tu le peux encore.

-Arrête de faire mumuse Dan. Fit une voix féminine dans son dos.

Je croisa le regard de Kelly Zabini. À chaque fois que je la voyais, le sentiment de trahison me rongeait les entrailles.

-Tiens, tu as failli rater la fête. Fis-je d'une voix sombre.