Huitieme Chapitre.

474 46 33
                                    

Ma journée de travail de Samedi est passée à une vitesse surprenante. Les clients n'ont pas arrêtés une minute de rentrer et sortir du Mokafé et nous n'avons pas eu une minute à nous avec Hange de toute la journée.

Aujourd'hui, Dimanche, je crève de mal aux jambes et pourtant, j'ai plusieurs choses à faire.

C'est en soupirant lourdement que je dépose ma tasse de thé vide sur le lavabo de la cuisine avant d'enfiler ma veste et mes bottillons. Je dois me rendre dans la ville voisine pour y capturer quelques images.

Je suis sur que l'église qui se trouve sur la place rendra particulièrement bien avec les rayons du soleil du matin.

J'appelle un taxi et celui ci arrive devant chez moi après quelques minutes à peine. Je lui indique ma destination et nous démarrons avec pour seule ambiance, la musique passant à la radio.

Arrivé à bon port, je paye le chauffeur et m'en vais sans rien dire.

Apres quelques minutes de marche dans la ville, j'arrive sur la place où se trouve la grande église, munie de nombreux vitraux.

Comme je l'espérais, le soleil traverse les fenêtres colorées et les nombreux reflets aux couleurs de l'arc en ciel se dessinent sur le sol de la place.

Je prends quelques clichés de ces moments particulièrement apprécié chez les acheteurs et pense déjà à l'argent que je vais pouvoir me faire avec ces photos.

Je fais le tour de la ville pour vérifier qu'il n'y ai pas d'autres endroits potentiellement intéressants et, voyant qu'il est passé midi, je me prends un sandwiche à la supérette la plus proche.

Ma tartine finie, j'appelle un taxi, pour la deuxième fois de la journée, pour qu'il me ramène jusqu'à l'endroit où je dois rencontrer Petra.

Je serais bien à l'avance mais, dans le pire des cas, j'attendrais sur un des bancs aux alentours.

En effet, arrivé au lieu de rendez-vous, je me rends compte que je dois attendre une heure-trente avant que la rousse ne débarque.

Ayant peu de patience, je sors mon téléphone de ma poche intérieur et compose le numéro de l'intéressée.

Au bout de deux sonneries, une voix aigüe répond.

-"Allo, Livai?" Me demande-t-elle.

Je tente de faire le ton le moins agressif possible.

-" Tu saurais venir un peu plus tôt? Je suis déjà là et, je n'ai pas envie d'attendre." Dis-je.

-" Je ne suis pas du tout prête ! Mais bon, si je me dépêche, je peux être la dans une demi-heure." Dit-elle, surprise.

-" Je t'attends" dis-je en raccrochant.

Je rentre mon portable dans ma poche de manteau et me dirige vers le banc le plus proche, en prenant soin de vérifier qu'il n'y a personne assit dessus. 

Les trente minutes que je passe à attendre Petra me semblent interminables. Je n'ai rien à faire et, je n'ai vraiment pas envie de photographier le paysage autour de moi sachant que, il ne se constitue que de couples niais et d'enfants courant sur la  place. 

D'ailleurs, ils font un bruit de monstre. 

 Finalement, après avoir visionné mes photos dix fois d'affilés, j'aperçois enfin la rousse accourir en ma direction. Je me lève et lui tend directement les images que j'ai en main. 

Elle arrive à ma hauteur, essoufflée.  

Petra réceptionne mes photos et, pendant qu'elle les range dans sa petite sacoche en cuir, je tourne déjà les talons. 

Œuvre sentimentale. [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant