Quinzième Chapitre.

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(Toujours point de vue de Livai.)

J'attends actuellement en bas de chez Erwin, posé contre la façade en briques blanches de son immeuble. Il y a une semaine, j'ai reçu le mail de la secrétaire de chez Clothesing dans lequel elle nous donnait rendez-vous, à Erwin et moi, aujourd'hui, à 14h, à une adresse précise. 

De ce fait, me voilà donc à attendre devant la demeure du grand blond. 

Je regarde ma montre.

 13h30.

Sachant qu'il faut 15mintes à pieds pour rejoindre notre lieu de shooting, il vaudrait mieux qu'il se dépêche avant que je ne rapplique directement dans son appartement pour le faire se bouger un peu plus vite. 

**

Je commence à taper du pied contre le trottoir étonnamment parfaitement propre. 

13h40.

Il se fiche de moi? 

Je me décolle du mur blanc, me dirige furieusement vers la porte d'entrée et je pose ma main sur la poignée, sans prendre le temps d'appuyer sur le microphone de chez Erwin. 

J'ouvre brutalement la porte et rentre directement dans l'immeuble, tête baisée. 

Mais ma course énervée est vite interrompue par mon visage qui percute le torse de grande musculature que je reconnais à la seconde où je la sens. Je me recule brusquement du grand blond et fronce les sourcils avant de le prendre par le poignet et de le sortir de cet immeuble. 

-"T'es sérieux? Tu ne savais pas sortir un peu avant la dernière minute?" dis-je en regardant devant moi. 

Je continue mon chemin tout en ne lâchant pas le bras d'Erwin pour être sur qu'il se magne à marcher. Soudain, je le sens s'arrêter brutalement derrière moi, me faisant presque basculer en arrière. Je me retourne pour lui rappeler de se dépêcher mais j'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche que ses grandes mains viennent se poser délicatement sur mes joues, suivies de ses lèvres qui viennent se poser doucement sur les miennes. Malgré la frustration d'avoir été coupé dans mon élan, je sens le stresse redescendre petit à petit. Après ce baiser furtif, il se recule et me regarde d'un air attendrit.

-"Bonjour." me dit-il en souriant. 

-"Hum" dis-je en continuant rapidement ma marche. 

C'est à son tour de m'attraper le poignet.

-"On a assez couru jusqu'ici, on peut y aller plus doucement maintenant." dit-il en ralentissant le pas. 

Je lui lance un regard faussement assassin. 

-"Je peux savoir depuis quand tu es aussi en retard?" je lui demande en dégageant mon poignet de son emprise. 

-"Premièrement, je ne suis pas en retard. Deuxièmement, j'ai eu un léger imprévu avec une de mes peintures." dit-il en regardant ses mains teintées de vert. 

Je fronce les sourcils. 

-"Tu ne comptes pas aller dans cet état?" dis-je.

-"Je me laverais les mains là-bas. Arrête de stresser pour rien." dit-il en passant son bras autour de mes épaules.

Nous reprenons notre chemin un peu plus posément jusqu'à arriver devant un petit studio dans une petite ruelle. Je plisse les yeux face à la façade sombre et peu accueillante qui nous attend.

-"C'est peut-être la dernière fois qu'on voit le jour." dis-je en dévisageant le bâtiment louche.

Nous frappons à la porte et un monsieur nous accueille chaleureusement, à notre plus grande surprise. 

Œuvre sentimentale. [Eruri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant