chapitre 2

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Je sors du salon de tatouage accompagné de Betty.

- reste encore un peu bébé, tu ne viens presque jamais me saluer.

- c'est non Betty, je dois rentrer il se fait tard.

- depuis quand tu te soucies de ça toi ?

- depuis maintenant, parce que là tu vois j'ai d'autres choses de prévues.

Betty veut absolument que je reste avec elle ce soir sauf que j'ai prévu des choses avec Amélia, je ne peux donc pas lui poser un lapin à la dernière minute...

- je vois que tu ne changeras pas d'avis, alors laisse tomber, j'espère au moins que tu viendras la prochaine fois...

Je n'écoute plus vraiment Betty et cherche du regard le mioche de tout à l'heure, putain où est-il passé ? Il était censé surveiller ma moto ! J'aurais dû m'en douter dès qu'ils ont du fric entre les pattes ils deviennent tous des animaux, dépourvus de conscience !

- qui cherches-tu ?

- un pauvre petit con de la rue à qui j'ai fait le malheur de confier ma moto.

- tu penses qu'il est allé avec ?

- il n'oserait pas !

Merde ce mioche va le regretter !

- je te laisse bébé ! J'ai des clients à satisfaire et ne t'en fait pas ce gamin ne pourra pas aller bien loin.

Betty me prend dans ses bras et dépose un baiser qui dure un peu trop à mon avis sur mes lèvres avant de repartir ensuite en se dandinant les fesses.
Je reste à la fixer quand j'entends un bruit derrière moi, je me retourne et qui je vois ? Le mioche se démerdant à avancer AVEC MA MOTO ! Il ne semble pas m'avoir remarqué je m'approche donc de lui et croise les bras sur ma poitrine.

- tu tiens à ta vie le môme ?

Il arrête ses mouvements et me regarde j'aperçois de la surprise et de la peur dans ses yeux.

- je...je...

- j'ai été clair en te disant de ne pas poser tes pattes sur la bécane n'est-ce pas ?

- ou...oui

- alors qu'est ce qu'elle fiche dessus !?

Le mioche sursaute et lâche brusquement ma moto qui tombe au sol dans un grand bruit.

- non mais je rêve !

- je...je suis désolée

Dit-il en essayant de la relever.

- dégage ! Retire tes mains de ma bécane.

J'avance et relève ma moto au sol, je ramasse mon casque et prends ensuite un mouchoir dans la poche de mon jean, je les nettoie et vérifie si rien n'est cassé.

- t'as de la chance qu'elle soit encore intacte.

Je monte sur ma bécane.

- je ne devrais rien te donner après ce que tu as foutu, mais comme je te l'ai promis... tiens le reste de ton argent

Je sors le fric de ma poche et lui tend.
Il les prend, mais cette fois-ci le regard triste... et sans ajouter un mot, il repart.
Je fourre mon casque et démarre.

J'arrive des minutes après chez moi, je gare la bécane à côté du garage et descend, la lumière est allumée dans la maison prouvant que mes parents ne dorment pas, ils vont se mettre à me gueuler dessus et je déteste ça. Je rentre et marche sur la pointe des pieds pour éviter qu'on ne m'entende, mais c'est peine perdue puisqu'à peine d'avoir pu poser mon pied sur l'escalier qui mène à l'étage qu'une voix retentit derrière moi.

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