PDV d'Angelo
Je les regarde à tour de rôle, comment se sont-t-elles connues ? Et vu le regard assassin qu'elles se lancent et les insultes de tout à l'heure, elles ne doivent pas s'apprécier.
- vous vous connaissez ?
Kelliana répond en devançant Maria.
- se connaître est un grand mot. Allez pouffiasse raconte à ton chéri comment on s'est rencontrées.
Je regarde du coin de l'oeil kelliana elle a l'air tendue même si elle ne le montre pas, c'est tellement difficile de lire en elle. J'aimerais la connaître qu'elle me parle d'elle, de ses sentiments, de son point de vue sur différentes choses mais je sais que c'est impossible. Elle ne sait déjà rien sur moi et l'imaginer se livrer à un inconnu est quasiment impossible.
Mon cœur se serre quand je repense à tout à l'heure, j'ai failli l'embrasser et commettre une bêtise, je n'ai pas su résister à l'appel de ses douces lèvres. Je me demande ce qui se serait passé si Maria n'était pas arrivée, on aurait fini par coucher ensemble alors que je l'avais repoussé hier dans la voiture ? Et quand j'y repense, elle m'avait vraiment chauffé dans cette bagnole, je suis rentré tendu comme un pic, il a fallu que je me soulage avant de répartir pour le boulot, malgré l'heure tardive, j'avais une urgence à régler.
- kelliana excuse-nous.
Elle croise les bras sur sa poitrine et me regarde en haussant un sourcil. J'attrape Maria par le bras et l'emmène dans la cuisine.
- qu'est-ce que fout cette insolente chez moi ?
- calme-toi.
- Que je me calme !? que faisais-tu avec elle !? Et comment l'a tu connu !?
- calme-toi Maria ! Tu es insupportable là !
Elle m'énerve à crier pour un rien et mes oreilles n'en peuvent plus.
- je peux savoir ce qui c'est passé entre vous ?
Personnellement je m'en fous de ce qui a pu arriver, mais connaissant Maria elle serait capable de m'en vouloir toute une vie pour ça. Déjà qu'en ce moment notre relation est très tendue.
- on s'est rencontré à la boutique de vêtements et là pour une petite réprimandation, elle s'est mise à m'insulter jusqu'à même m'attaquer ! Cette sauvage a osé me gifler ! Elle m'a laissé une trace sur la joue Angelo !
Effectivement il y a une trace rouge bien visible sur sa joue, et moi qui pensais qu'elle s'était mise une nouvelle touche de maquillage. Et bien kelliana n'est pas allée de main morte, mais j'ai remarqué aussi une petite cicatrice au coin de son œil à elle. D'ailleurs en parlant du Loup je peux voir son ombre à l'entrée de la cuisine, je sais qu'elle nous entend, curieuse comme elle est, elle n'a pas pu s'empêcher de nous espionnés. Je souris face à cette pensée et malheureusement pour moi il ne fallait pas.
- tu souris ? Après tout ce que je viens de dire ? Ça t'importe donc peu ce que j'ai vécu ?
- non, non désolé j'étais ailleurs.
- tu n'as donc rien n'écouter de ce que je t'ai dit ?
Je m'approche d'elle et l'attrape par les épaules.
- bien sûr que non chérie mais...
- alors fais la payer pour son affront !
- quoi ? Non !
Elle se dégage brutalement de moi et me regarde contrarier.
- comment ça non ?
- je ne vais pas lui faire mal pour si peu !
- pour si peu !? Je me suis faite agresser mais pour toi, c'est rien !?
- j'ai pas dit ça.
- mais c'est ce que tu penses !
Elle prend son sac sur l'îlot et me lâche:
- tu sais quoi ? Je pars, ne cherche pas à me contacter.
Elle quitte la cuisine claquant ses talons , elle sort ensuite du salon non sans lancer un regard amer à kelliana.
Celle-ci me rejoint après un grand sourire aux lèvres, décidément elles ne s'entendront jamais ces deux là.
- waouh, j'ai cru qu'elle allait exploser. Qu'est-ce que tu lui as dit pour qu'elle soit dans cet état ?
- ne me demande pas alors que tu sais.
Elle marche jusqu'à moi et prends une pomme posée sur l'îlot, elle le croque et répond la bouche pleine.
- qui moi ?...pas du tout.
Je croise les bras et la regarde.
- ne feins pas l'ignorance, je sais que tu nous espionnais.
- puisque je te dis non.
Je soupire et m'assois sur le plan de travail.
- alors cet ami policier, tu lui as fait part de ce qu'il devait faire ?
- non, nous nous sommes donnés rendez-vous dans un restaurant du coin pour en parler et d'ailleurs je dois y être dans 15 minutes. Dis-je en regardant la montre.
Je descends du plan de travail et sors de la cuisine. J'avoue que j'avais complétement oublié ce rendez-vous.
- cool, je t'accompagne alors.
Je m'arrête soudainement et fait face à kelliana.
- tu rentres chez toi ! J'irai seul.
Elle fronce les sourcils les mains sur la hanche.
- non ! Je t'accompagne !
- kelliana...
Elle s'approche de moi et pointe son doigt sur mon torse.
- pour ton info, c'est Kelly, et quoi que tu dises je viendrai avec toi ! Dois-je te rappeler que ça me concerne aussi ?
Elle est vraiment chiante, je vais devoir prévenir Rémi du changement. Pour l'instant, je me débarrasse de ce costume et porte un truc plus confortable.
*****
Je retourne au salon quelques minutes après un peu plus décontracté, c'est-à-dire jean gris et polo noir.
Je jette un œil au alentour mais ne vois pas Kelly. Je sors à l'extérieur et juste en face du garage, je remarque Kelly riant aux éclats avec...mon garde du corps ? C'est quoi ce délire encore ?J'avance vers eux un peu trop brusquement, lorsqu'elle me voit son sourire s'élargit encore plus. Arrivé à leur hauteur, je lance un regard froid à l'autre type qui déguerpit au plus vite.
Kelly se tourne en sa direction et crit mielleusement :
- on s'appelle hein Marco !
Elle lui a filé son numéro !?
Avant que je ne puisse lui poser la question elle ajoute vivement en se retournant vers moi :- il est canon ce type ! Tu ne trouves pas ?
Je croise les bras sur ma poitrine.
- t'es sérieuse ?
- en plus il est gentil.
Je souffle passe mes mains dans mes poches.
- allons-y où nous risquons d'être en retard.
- ok.
Je ne sais pas pourquoi ça me ronge qu'elle ait donné son numéro à Marco. Je ne devrais pas penser à ça, après tout, elle fait ce qu'elle veut. Je devrais plutôt m'occuper de cette dispute et parler sérieusement à Maria
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Danger
ChickLitUne seule soirée a foutu ma vie en l'air. Comment ? Et bien, tout a commencé à cause de moi. Et oui, moi et mon caractère de merde. Bordel, je regrette quand j'y repense. Ce soir-là, ma meilleure pote a été enlevée. Je n'allais quand même pas rest...