« Profites de chaque seconde comme si c'était la dernière » J'avais entendu cette phrase pour la première fois dans une vidéo YouTube dont je ne saurais d'ailleurs plus citer le nom. Je ne sais pas de qui est cette citation, ni pourquoi elle reste sans arrêt dans ma tête mais j'essaye de l'appliquer le plus souvent possible. Alors lorsque je me sens seule ou déprimée je repense à cette phrase et je fais d'un rien une raison pour sourire. J'ai toujours des sortes de phases où je me sens plus que seule et j'ai l'impression de n'avoir personne à qui me confier. Je crois que ça arrive à la plupart des adolescents en réalité, en tout cas c'est ce qu'on dit. Mais ce qu'il faut retenir c'est que ça finit toujours par passer.
Je m'appelle Vera. Je ne suis pas vraiment fan de mon prénom mais au moins ça a le mérite d'être original, tu ne trouveras jamais deux Vera dans la même classe. Pas comme les Camille par exemple, où je suis presque sûre que tout le monde connaît au moins une Camille dans son entourage... Née le 26 juin 2003, j'ai 17 ans et j'habite en banlieue parisienne dans une ville « banale mais pratique » comme j'aime l'appeler. En effet elle n'a rien de particulier mais au moins on y trouve tous les commerces dont on a besoin, des espaces verts, les quais de Seine qui je pense, est l'endroit où je préfère aller me balader pour réfléchir, musique dans les oreilles ; ainsi qu'un accès direct à Paris en même pas 20 minutes de RER. En gros ce n'est pas réellement la ville idéale mais ça aurait pu être pire.
Je suis ce genre de personne qui ne finit jamais ce qu'elle a commencé. Il doit bien y avoir une dizaine de livres dont je ne saurai jamais la fin, qui traînent dans mon étagère ; ainsi qu'une bonne vingtaine de films et séries que j'ai arrêté en plein milieu. Je choisis souvent d'arrêter ce que j'ai commencé parce que je ne l'ai pas trouvé assez pertinent et je ne vois pas pourquoi je perdrais du temps à le continuer. Mais si il y a une chose que je déteste, c'est que l'on m'empêche d'achever quelque chose que j'ai commencé. Si le choix n'est pas de moi mais qu'une quelconque raison m'empêche d'aller jusqu'au bout de ce que j'ai entamé, alors ça me met hors de moi et je ne pense plus qu'à ça.
* * *
6:50, 6:55, 7:00, 7:10, 7:20. L'enchaînement de mes cinq réveils habituels suffisait à peine à me réveiller, comme tous les matins. Après avoir éteint mon dernier réveil, je ferme l'application YouTube ouverte la veille au soir, toujours bloquée sur la playlist Let's get drunk and talk about how we feel about each other / a slowed down playlist, qui m'avait permis de m'endormir. J'ai tendance à trop réfléchir une fois dans le noir complet, alors pour penser à autre chose, je m'endors sur des playlist assez douces mais qui parlent souvent d'amour, étant une grande romantique dans l'âme.
Après 10 bonnes minutes passées à essayer de bien ouvrir les yeux et presque une rechute vers le sommeil, je descends l'échelle de mon lit et me traîne jusqu'à mon armoire.
Tous les matins c'était pareil, je perds tellement de temps à me réveiller que c'est ensuite la course pour parvenir à déjeuner (à contre cœur puisque je n'ai jamais réellement faim le matin), m'habiller, me brosser les dents, me maquiller, tenter une coiffure puis m'énerver et partir sur de simples cheveux détachés ou une queue de cheval, et enfiler mes trois couches de vêtements afin de survivre face à la fraîcheur du matin. Bon trois j'exagère peut-être parce que j'aime aussi me sentir belle dans mes vêtements et donc partir uniquement avec un gros sweat sur le dos (la définition de « belle » à mon sens), chose que je regrette tout le long de la journée puisque je passe mon temps à frissonner. Mais pour ma défense, le lycée est très mal isolé aussi et c'est limite si il ne pleut pas à l'intérieur tellement il est vieux.
Donc après ma routine matinale effectuée, je rejoins Lou sur le chemin du lycée, une amie avec qui j'effectue le trajet quasiment un jour sur deux mais on ne se parle pas réellement une fois arrivées là-bas, ni même par message en dehors des cours. Généralement elle me raconte son rêve de la veille ou bien sa dernière histoire de cœur et je l'écoute en ajoutant quelques petits commentaires. Disons qu'on rigole bien toutes les deux, il nous est déjà arrivé de nous voir pendant les vacances lors d'une sortie McDonald's mais ça s'arrête là.
VOUS LISEZ
À l'aube de toi
Roman d'amour« Profite de chaque seconde comme si c'était la dernière » Dernière année de lycée, Vera va tomber amoureuse d'un garçon mystérieux croquant la vie à pleine dents et intégrer un groupe d'amis dans lequel elle se sentira enfin elle-même. Mais malgré...