Chapitre 1

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    Je me réveille soudainement, ma tête me fais mal et je n'ai absolument aucune idée de où je suis. Je met quelques secondes à me rendre compte que je suis allongée sur ce qui semble être un canapé. Je me relève doucement pour me mettre assise. C'est quand je regarde autour de moi que ma mémoire me reviens, un peu trop violemment. La soirée, mes amis, des inconnus, l'alcool, la musique.

Pour l'instant je préfère ne pas savoir ce que j'ai fais durant cette soirée, j'ai juste besoin d'un grand verre d'eau et une boîte entière d'aspirine. J'ai l'habitude des lendemains de soirées, et donc de ce mal de tête épouvantable.

En me levant du canapé, je manque de marcher sur la tête de ma meilleure amie qui dort encore par terre. Je marche à travers la pièce en glissant une ou deux fois sur des bouteilles d'alcool et trébuchant sur les câbles des enceintes.

Arrivée à la cuisine je bois directement dans une bouteille. Encore à moitié endormie, je renverse sans faire exprès, de l'eau sur moi. Je trouve ça étrange de sentir l'eau directement sur ma peau et c'est à ce moment que je me rend compte que enfaite je n'ai pas de t-shirt. Je récupère vite un sweet gris qui trainait par terre.
Je pense que le quart de mes vêtements appartient à des personnes que je ne connais même pas. Je récupère toujours des pulls et des t-shirts après les soirées.

Je regarde autour de moi, tout est renversé, cassé, il y a des dessins sur les murs, des gens absolument partout et une quantité infinie de bouteilles et de je ne sais quelles drogues. Je constate que je suis la seule dans la pièce à être réveillé, ou du moins à ne pas être encore partie. Je regarde l'heure sur mon téléphone : 14h36. Eh merde !

Je cherche vite mes clés de voiture et sort de la pièce le plus vite possible. Je ne sais même pas où je suis ni chez qui on est. Après avoir trouvé la porte de sortie je cours jusqu'à ma voiture. Je m'apprête à monter quand quelqu'un me prend par le bras. Je me retourne et vois un des agents de mon père.

Maeve- Lâche moi tu me fais mal, qu'est ce qui te prends ?

Agent- Je vais vous demander de me suivre mademoiselle.

Sa voix me fais froid dans le dos, mais je tiens tête.

Maeve- Je peux très bien rentrer chez moi toute seule, j'ai plus 5 ans !! 

C'est à peine si je lui criait dessus.

Il me pousse dans la voiture du côté passager et monte à son tour. Il me prend les clés des mains et démarre la voiture.

Nous roulons assez longtemps et le plus grand des silences s'installe. Je ne cherche pas à engager avec ce mec qui se prend pour mon baby-sitter. Je tourne la tête et me contente de regarder défilé le paysage.

Je pousse un soupir quand je vois ma maison, je n'ai aucune envie de faire face à mon père.

*****

Après quelques minutes je me retrouve quand même face à lui. Seul son immense bureau nous sépare et c'est mieux comme ça. Je le regarde tout en étant dans mes pensées, pendant qu'il me récite son habituel monologue.

Mr. Ellman- Tu te comporte comme une enfant, j'ai été obligé d'envoyer quelqu'un te retrouver ! Maeve, tu as 20 ans et tu es complètement irresponsable ! Tu devrais avoir honte de faire comme si tout était permis, en plus je suis presque à la tête du gouvernement et tout le monde saura si il arrive quelque chose !

Et blablabla ... Je sais à peine de quoi il me parle, je ne l'écoute pas. J'ai juste retenu qu'il ne connait même pas mon âge, j'ai 22 pas 20 ans. Mais le pire c'est qu'il se rajoute toujours dans l'histoire "je suis presque à la tête du gouvernement", "moi je suis quelqu'un d'important", "le pays entier me connais".

Maeve- Oh mon dieu mais laisse moi vivre un peu non ? Je sais ce que je fais et je n'ai pas besoin que tu suives tout mes gestes, lâche moi !!  

J'ai parlé assez fort mais il garde son air sérieux.

Mr. Ellman- C'est justement ça le problème, je dois te surveiller en permanence ! Et j'en ai plus que marre de faire ça ! Je ferai tout pour embaucher quelqu'un qui puisse te supporter, même mes agents en on marre !

Et ça pendant environ une ou deux heures..

En gros mon père est un connard sérieux et narcissique qui aide à diriger le pays. C'est clairement mon opposé. Je m'en fout de tout et c'est ça qui est cool. Je m'éclate en soirée, je fugue chez mes amies, et je profite le plus possible de ma vie.

Ah et si vous vous demandez où est ma mère dans l'histoire, sachez qu'elle n'est pas là. Elle à laissé sa vie pour me faire naître.
Mon très cher père n'a pas été plus affecté que ça, de savoir que sa femme était décédée, mais que sa fille était née. Il n'a décidément pas de coeur.

*****

On toque brusquement à la porte de ma chambre. Je m'y suis enfermée depuis mon engueulade avec mon père. Je sors à contre-coeur de mon lit pour aller dire à la personne de dégager. J'ouvre la porte avec violence et trouve la femme de chambre, Helena, qui me sourit. C'est bien la seule personne que j'aime ici. Elle m'a élevé comme une vraie mère depuis que je suis petite. Elle m'a même appris à me battre et à tirer au pistolet, sans que mon père le sache bien sûr.

Helena- Désolé de te déranger Maeve mais ton père veux te voir.

J'acquiesce et part dans le salon, prête pour une autre prise de tête.
Je me tourne vers mon père et attend. Après un silence il m'annonce :

Mr. Ellman- Tu te souviens quand j'ai dis que j'embaucherais quelqu'un pour te surveiller ? Et bien je pensais tout à fait ce que je disais. J'ai trouvé quelqu'un avec un caractère encore plus fort que le tien.

Maeve- Ok et ?

Mr. Ellman- Tu ne veux même pas savoir qui c'est ?

Je ne répond pas.

Mr. Ellman- Bon très bien dans ce cas tu le rencontreras demain matin et il devra te suivre partout où tu vas.

Maeve- Pourquoi il ferrai ça ? Personne n'en à envie.

Mr. Ellman- Disons qu'il doit ce faire pardonner par le gouvernement pour certains de ses actes.

Maeve- -ni-al c'est quoi ? Un dileur ? Un psychopathe ?
Et puis quoi encore !

Il ne me répond pas et ce contente de continuer à lire son journal avec sa tête à la une. Je lève les yeux aux ciel et retourne dans ma chambre.

J'observe le plafond, perdue dans mes pensées. En tout cas je n'ai absolument aucune envie d'être demain...


Seconde chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant