29 - Butterflies

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Les papillons.

C'est vraiment quelque chose de beau, les papillons.

Mais est-ce seulement parce qu'ils sont beaux, qu'on les aime ? Jungkook était certain que ce n'était pas la seule raison pour laquelle on pouvait les aimer.

C'est parce qu'on peut les sentir, battre leurs ailes dans nos entrailles, voler dans un et tous les sens à la fois, s'entrechoquer et s'harmoniser sur une belle mélodie que l'on nomme l'amour. Mais qu'est-ce que l'amour ?

Une fois, Jungkook avait passé une longue nuit à fouiller toutes sortes de sites différents, à la recherche des réponses à la question que nous nous posons tous. Et voilà, ce qu'il avait appris.

L'amour serait le trouble le plus fort, le plus incontrôlable, le plus beau mais aussi le plus terrible qu'ils nous soit donné de ressentir. C'est qu'il peut être merveilleux, excitant et palpitant l'amour, devenant alors une source bonheur folle. Parce que oui, l'amour, c'est un truc pour les fous. Ça, Jungkook en était persuadé. Il était persuadé que ce foutu processus en nos cœurs, en notre corps qui pouvait nous amener à éprouver un amour aussi ardent au point de ne plus être capable d'exister sans lui, c'était un truc de fou.

Mais une vie sans amour valait-elle seulement la peine d'être vécue ?

S'il avait pu décrire ce voyage, Jungkook l'aurait décrit comme dans ces scènes que l'on voit dans les comédies romantiques, vous savez, celles qui défilent avec une jolie musique dans le fond. En gros, les meilleures scènes dignes des plus grands films à l'eau de rose. Ce baiser avait marqué le début de la nouvelle année, et c'était, aux yeux du brun, la manière pour laquelle Taehyung avait opté afin de déterminer leur "relation".

Rien n'avait été prononcé, rien n'avait été ajouté. Juste un baiser, et une nuit folle et riche en émotions. Comme celles qui avaient suivi, et celles d'après. Toutes. Jusqu'à la fin du voyage.

Mais comme toutes les bonnes choses avaient une fin, le temps de rentrer était vite arrivé. C'était le moment de remettre les pieds dans le monde réel, et de sortir de cette bulle de bonheur qui avait été la leur. Leur monde. Un espace temps qui leur avait été propre.

En route pour l'aéroport, leurs mains s'étaient entrelacées et semblaient s'être serrées l'une dans l'autre, à chaque fois un peu plus fort plus ils approchaient de leur départ. Inconsciemment, ils savaient.

Ils savaient qu'en rentrant, il allait falloir définitivement poser un nom, qualifier ce qu'ils étaient l'un pour l'autre, une bonne fois pour toute. Et dans un sens, cela les effrayait autant l'un que l'autre.

Taehyung le savait, pourtant, il avait agi sous le feu de l'action, perdu dans ses émotions et par tout ce qu'il avait pu ressentir à cet instant précis. Mais ce qu'il avait dit, il le pensait.

Dans l'avion, Jungkook semblait avoir trouvé la sérénité. Pour une fois, il ne gigotait pas toutes les trente secondes. Il s'attardait à regarder par le hublot, le ciel qui ne connaissait pas de limite, tandis que Taehyung s'était plongé dans sa troisième lecture d'un roman qu'il ne connaissait que trop bien.

« Les liai...Les liaisons dan...Hyung ! » s'écria Jungkook, « J'arrive pas à lire le titre avec tes grands doigts sur la couverture là ! » pouffa t-il en gigotant la tête dans tous les sens afin de saisir l'information qu'il cherchait.

Sans relever les yeux de sa page, le plus vieux répondit tout bonnement.

« Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos, mille sept cent quatre-vingt deux. »

FAR FROM YOU ᵗᵏᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant