Chapitre 3

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L'homme retint un rire. 

- Votre hôte, Le prince El-Azhar. 

Anastasia s'étouffa après cette déclaration. Elle n'osa même pas le regarder dans les yeux, tellement la situation était malaisante. 

- Oh mon dieu. chuchota-t-elle. Pardonnez moi Monsieur El-Azhar...

-... MAJESTÉ Mademoiselle ! 

Ana avait juste envie de disparaitre de la surface terrestre. Elle devait être rouge comme pas possible... Elle leva les yeux timidement vers lui. 

- Je ....

Puis, plus rien ne sortit de sa bouche. Elle avait l'impression que ses cordes vocales avaient été coupées...

- Passons ce petit moment de désinvolture... Pourquoi n'êtes vous pas avec les autres ? 

Anastasia, très surprise qu'il puisse la confondre avec les autres filles si bien entretenues, répondit :

- Je travaille avec Aya votre majesté. Je ne suis pas une de vos prétendantes. 

Rien qu'à ce mot "prétendantes", Zahid eu envie de tout casser autour de lui. 

- Ah oui ? Eh bien Je n'ai pas été informé de votre venue, fit-il d'un ton sec et autoritaire.

- Je suis arrivée ce matin avec mes cousines, Mina et Leïla, vous devez les connaitre. 

Les têtes des jumelles revinrent à la mémoire du prince. 

- Effectivement. Et puis-je savoir où vous courez comme ça ? 

- Je vais chercher de la menthe dans votre jardin, Aya en a besoin pour le thé... 

- Et bien sûr, vous savez où elle se trouve ? 

- Je vais trouver. 

- Eh bien, même si vous avez du mal à mettre un pas devant l'autre, vous semblez savoir ce que vous faites.  Je vous laisse partir. 

Ana s'abaissa maladroitement. 

- Merci votre majesté. 

Le prince s'écarta pour la laisser passer. 

Ana se faufila dans le jardin, cueillit sa menthe et la ramena à Aya. 

- Bah alors, que s'est-il passé ? J'allais parti à votre recherche mon enfant !

gênée et essoufflée, Ana versa la menthe dans l'eau chaude. 

- J'ai rencontré le prince. 

- Eh bien ! Comment le trouvez-vous ? 

- Pas super agréable. 

Aya rigola gentiment. 

- Ma chérie, je comprends. Il peut paraitre froid au premier abord mais il est adorable lorsqu'on le connait plus. Je suis sa gouvernante depuis 15 ans et je peux vous dire qu'il me respecte beaucoup. Vous apprendrez à l'apprécier miss Ana. 

Elle sourit et continua. 

- D'ailleurs, vous allez lui apporter son thé, c'est l'heure. 

Ana se sentit prise au dépourvu. 

- Oh non, je ne peux pas, il ne semble pas se réjouir de ma présence. 

- Oh que si, vous le pouvez. Il va comprendre qui vous êtes Ana, et je peux vous dire qu'il aura du mal à vous laisser partir. 

Inquiète, Ana prit le plateau de ses mains tremblantes. Elle suivit Aya dans les couloirs. Celle-ci s'arrêta devant une grande porte et frappa. La voix du prince résonna.

- Entrez ! 

Aya ouvrit la porte et poussa doucement Ana. Maladroitement, Ana entra dans le grand salon du prince. 

- Je vous apporte votre thé monsieur El-Azhar. 

Ses mots se mélangeaient en sortent de sa bouche, elle ne savait même pas ce qu'elle disait. Il se retourna violemment. 

- Vous !!? 

Elle baissa la tête. 

- Je vous apporte simplement le thé...je...Aya m'a dit de... 

- Posez le plateau ici. 

Ana releva ses grand yeux verts. Il pointa du doigt le buffet en allant s'installer confortablement dans un fauteuil rouge devant une petite table basse. Maladroitement, Ana s'agenouilla, souleva la théière et versa le thé brûlant dans la petite tasse. Lorsqu'elle releva les yeux, Zahid la fixait. Ana déglutit et se dirigea vers le buffet pour poser la théière. Mais son pied se prit dans le tapis et elle s'étala de tout son long sur le sol dans un grand fracas. Le thé se déversa sur son poignet. Ana retint un cri de douleur suite à la brûlure soudaine.

- Mademoiselle  !!

Le prince, alerté par le bruit se retourna et se précipita vers elle au plus vite pour l'aider à se relever. Elle était très gênée et surtout préoccupée par la tâche qu'il y avait sur le tapis. Il lui prit les épaules pour la relever. Elle se mit debout, le regard rivé sur le tapis. 

- Je suis si navrée...vraiment...Je vais arranger cela, allez vous asseoir et buvez votre thé... 

Ana se mit à quatre pattes pour éponger le tapis avec son mouchoir. 

- Non Non, relevez vous !

honteuse, Ana se redressa en se tenant le poignet. 

- Etes vous blessée ? Vous avez due vous brûler, montrez moi votre main. 

- Merci mais je vais bien, je suis désolée pour le tapis.

Il examina le poignet fin de la jeune femme et remarqua une rougeur. 

- Votre poignet est brûlé ! Et cessez de parler de ce foutu tapis ! 

Ana retira sa main rapidement. 

- Je vais me débrouiller. Merci monsieur El-Azhar...je veux dire votre majesté.

- Il en est hors de question. Suivez moi. 

Le prince était en colère. Ana avança lentement derrière lui. Ils traversèrent les nombreuses pièces de ses appartements. Il s'arrêtèrent dans une grande salle de bain immaculée. D'un tiroir, il sortit un tube de crème. 

- Approchez. lui ordonna-t-il. 

Zahid lui fit signe de s'asseoir sur le bord de la grande baignoire en marbre blanc. Elle s'exécuta sans rien dire. Il s'agenouilla devant elle et prit son poignet entre ses doigts agiles. 

- Dites moi si je vous fait mal. 

Ana hocha de la tête timidement. 

Le prince appliqua la crème sur la grosse rougeur qui sillonnait son poignet. Lorsqu'il toucha un peu trop fort la brûlure, elle sursauta. Il leva les yeux, inquiet. 

- ça va aller, Anastasia c'est bien ça ? 

- oui.

Une fois la pommade appliquée, il referma le tube et lui tendit. 

- Mettez-en régulièrement. 

- Merci beaucoup votre majesté. 

Il  hocha de la tête. 

- Et s'il vous plait, Anastasia, soyez moins maladroite ou vous finirez par vous tuer et Je n'ai absolument pas le temps d'organiser un enterrement.

- Oui votre majesté. 

Anastasia baissa la tête et sortit de la salle de bain rapidement. Elle ne voulait pas rester une minute de plus dans les appartements du Prince. 

Romance (Anastasia et Zahid : une rencontre)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant