Chapitre 16

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Il la regarda et s'éloigna vers la fenêtre. 

- Tu as soif, tu veux boire quelque chose ? 

- Merci, mais, puis-je connaître l'idée à laquelle vous pensiez ? 

- Tu le sauras bien rapidement. pour l'instant, tu devrais te coucher Anastasia. 

Il regarda sa montre dorée. 

- Il est déjà 4h30. 

Ana acquiesça lentement. Sa valise était déposée sur le grand lit à baldaquins. 

Elle se dirigea vers celle-ci, l'ouvrit et sortit ce qui semblait être un pyjama, c'est à dire une chemise de nuit noire en soie et et une culotte noire. Elle prit sa trousse de toilette et se dirigea vers la salle de bain extrêmement luxueuse, toujours sous le regard pesant de Zahid, assis dans son fauteuil. lorsqu'elle fut enfermée dans la pièce, elle souffla tout l'air retenu dans ses poumons. Elle prit une bonne douche chaude, lava ses cheveux et les sécha avec le sèche cheveux de l'hôtel et s'habilla. Lorsqu'elle se regarda dans la glace, elle se trouva belle pour une fois. 

 Ana sortit de la salle de bain. La chambre était vide. Le Prince n'était plus là. Exténuée du voyage, elle ne savait pas où dormir, dans le lit ou dans le canapé...Connaissant un peu Zahid, il aurait voulu qu'elle se couche dans le grand lit. Mais, elle n'osa pas prendre la décision d'elle même, alors, elle prit le plaide tout doux posé sur le lit et se coucha dans le canapé moelleux. A peine couchée, elle s'endormit. 

Lorsqu'elle avait quitté la pièce, Zahid était descendu au bar de l'hôtel. Il y resta presqu'une heure, à réfléchir, à se remettre en question. Quand il revint dans la chambre, les lumières étaient presque toutes éteintes. Seul une petite lampe tamisée éclairait la pièce. Il regarda en direction du lit et ne vit pas la jeune femme. Alors, il s'approcha du canapé en velours vert bouteille et remarqua la jeune Anastasia, allongée, endormie sous une grosse couverture blanche. On aurait dit un inuit.  Zahid eu envie de rire. Elle lui avait laissé le lit. Sa gentillesse et sa bienveillance le touchait particulièrement. Il fixa son beau visage endormi avant de passer ses mains en dessous d'elle pour la porter et la mettre dans le lit. Ce n'était pas à elle de dormir dans le canapé. Une fois dans ses bras, elle ouvrit les yeux. Son regard se posa directement sur le vissage du prince. Elle écarquilla alors les yeux et tenta de descendre mais il la tenait fermement. 

- Je...euh...votre majesté...chuchota-t-elle. 

Il la regarda dans les yeux. Comme il ne répondait pas, elle l'interrogea du regard.

- Qu'est-ce que vous faites ? dit-elle d'une voix endormie. 

Il la déposa délicatement sur le matelas moelleux. 

- Mais, pourquoi ? Non...ne dormez pas sur le canapé...

Il se pencha en avant et murmura. 

- ce ne serait pas très gentleman de ma part. 

Ana hocha de la tête en guise de réponse. Ses yeux se fermaient déjà. Elle était trop fatiguée pour protester. Deux secondes plus tard, elle dormait déjà profondément. Face à cette image adorable, Zahid ne pu s'empêcher un sourire en coin. Elle était mignonne et paraissait si fragile. 

Après une bonne douche, il partit se coucher lui aussi, mais cette fois-ci dans le canapé. La journée qui les attendait risquait d'être longue et éprouvante. 

(...)

Le lendemain matin, à dix heures, Ana ouvrit les yeux. Les rideaux étaient toujours fermés et le Prince semblait encore dormir. Sans faire trop de bruit, elle partit dans la salle de bain. Lorsqu'elle en sortit, coiffée et propre, les rideaux étaient tirés ce qui rendait la pièce très lumineuse. La chambre était pourtant vide. Ana prit dans sa valise sa tenue pour l'enterrement qui était normalement à 13h00. 

Elle enfila son pantalon droit noir, sa chemise sombre et son petit pull léger par dessus qu'elle rentra dans son bas. Elle se parfuma et se maquilla légèrement. Elle était enfin prête. Il était déjà 11h00 mais le Prince n'était toujours pas là alors elle décida de se diriger vers le hall de l'hôtel pour l'attendre. Mais quand elle ouvrit la porte menant au couloir, elle tomba nez à nez avec l'homme qui occupait ses pensées depuis son réveil. Il était habillé d'un costume noir et d'un long manteau noir. On peut dire qu'il était élégant. 

Dans sa main, il tenait un sac en papier. 

- Bonjour Anastasia ! Bien dormi ? 

- Euh...oui...très bien...merci, et vous ? 

- Assez. Merci. 

Ils restèrent là, à se regarder. Aucun des deux ne savait réellement comment agir. Zahid se racla la gorge pour revenir à la réalité. Ana se décala de l'entrée et il entra dans la chambre à grandes enjambées. Son parfum virile flottait derrière lui. Elle adorait secrètement cette odeur. 

Zahid déposa sur la table basse le sac. 

- Nous allons déjeuner en ville avant la cérémonie. Je t'ai apporté un nouveau manteau qui ira parfaitement avec ton ensemble. fit-il en la détaillant. 

Il sortit l'habit du sac et le déplia. C'était un long manteau noir avec l'intérieur rouge, très chic.  Il avait dû lui couter une fortune...Ana était très gênée. 

- Je...merci beaucoup, c'est très gentil mais il ne fallait pas...

- Ce n'est pas à toi de me remercier. Tu as accepté de venir à Moscou pour l'enterrement d'une personne que tu ne connaissais  pas. 

- C'est normal. 

Le Prince eu un sourire d'une gentillesse déroutante et s'avança vers la jeune femme. Il l'aida à enfiler le long manteau puis s'éloigna de quelques pas pour l'admirer. Il marmonna d'une voix rauque. 

- Parfaite, absolument parfaite.

Ana rougit face à ces mots doux. Il semblait satisfait de son achat. Elle alla se regarder timidement dans le grand miroir de la chambre. Effectivement, l'habit lui allait comme un gant. Emerveillée par son propre reflet, Ana se retourna les larmes aux yeux et murmura un petit "merci" à l'attention du Prince qui s'approcha plus près d'elle.  Ana sentit son coeur rater un battement tellement il battait vite. Zahid réprima le désir qu'elle lui inspirait en serrant la mâchoire. Il approcha sa main chaude de la joue d'Ana et replaça une mèche de cheveux bruns derrière son oreille. À ce contact, elle frissonna et fut prise d'une bouffée de chaleur qui se répandit dans son corps tout entier. Il la regardait dans les yeux et à travers son regard de pierre, il apercevait une once de crainte. L'air était comme suspendu. Mais quelqu'un vint rompre ce moment hors du temps en frappant de grands coups à la porte de la chambre.

Zahid ouvrit et c'est Leone qui entra, prêt lui aussi pour la cérémonie. 

- Bah ! Qu'est ce qui se passe ici ?! fit-il en regardant tour à tour Ana et son ami. 

C'est Zahid qui prit l'initiative de répondre. 

- Absolument rien. 

- Ah si si ! Je vous assure ! Je ressens une sorte de tension dans cette pièce et plus précisément entre vous deux. Aurais-je interrompu quelque chose de croustillant ?



Romance (Anastasia et Zahid : une rencontre)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant