Romance (Anastasia et Zahid : une rencontre)

Chapitre 5

Anastasia se déshabilla et fit couler l'eau chaude sur elle. Ça lui faisait tellement de bien. Son genou éraflé la brûlait un peu au contact de l'eau. Elle rinça la plaie à l'eau tiède en serrant les dents. Elle avait déjà plusieurs hématomes sur les jambes. Son oncle la frappait régulièrement. La dernière dois datait de deux jours avant son départ au palais. Elle était tranquillement dans sa chambre lorsqu'il est entré comme une furie pour la ruer de coups. La raison était que sa cousine Leïla l'avait accusé d'avoir eu un rapport avec Rachid, un garçon du village. Elle avait inventé ce mensonge pour se couvrir parce que sa mère avait aperçu Rachid sortir de la maison. En réalité, Leïla était avec lui.

En sortant de sa douche, enroulée dans sa serviette, elle sortit de la salle de bain. Aya l'attendait avec des vêtements, assise sur son lit. 

- Mademoiselle Ana, le Prince m'a demandé de m'occuper de vous. 

- De moi ? Mais pourquoi ? 

- C'est un ordre de sa majesté ma chérie. Asseyez vous, je vais m'occuper de vos cheveux. 

Surprise, Ana s'exécuta et s'installa devant la glace. Aya la coiffa et lui sécha les cheveux. 

- Vos cheveux son magnifiques. 

- Merci Aya. 

 Aya lui passa une crème pour le visage et lui mit une fine couche de rose à lèvres. 

- Vous êtes vraiment parfaite mon enfant. 

Ana sourit. Elle n'avait pas l'habitude d'être complimentée. Elle se leva en tenant sa serviette. 

- Je vous ai apporté une robe. 

La robe était très belle mais trop courte. Elle ne couvrait pas sa jambe blessée. 

- Merci Aya, cette robe est formidable mais je vais mettre une tenue à moi, je préfère un pantalon. 

Aya écarquilla ses yeux. 

- Un pantalon ?!!

- oui...

- Mais les femmes de ce palais doivent porter des robes ! C'est interdit les pantalons ici. 

- J'imagine bien Aya... mais pour tout vous dire, je me suis blessée dans le jardin tout à l'heure et je ne veux pas que le Prince soit au courant. Il me trouve déjà trop maladroite, je ne voudrais pas aggraver mon cas. 

- faites moi voir Ana. 

Elle souleva sa serviette. 

- OH !!! Mais Ana !!!Vous devez avoir très mal !!

- Ça va Aya, ne vous inquiétez pas trop, c'est supportable.

- Approchez, je vais faire quelque chose ! 

Une fois son genou soigné, Ana enfila une sorte de combinaison élégante noire avec un t-shirt blanc. 

- Vous êtes belle Ana mais je doute que le prince apprécie cette tenue...

- Je préfère qu'il critique mon pantalon plutôt qu'il me questionne sur mon pansement.

- Mais il ne dirait pourtant rien...

Elle pinça les lèvres et répondit, confuse. 

- Je ne préfère tout de même pas. 

Aya lui sourit tristement et l'encouragea. 

- C'est l'heure mon enfant...c'est au fond du couloir. 

Ana se dirigea en direction du bureau. Arrivée devant la grande porte, elle prit sur elle pour toquer. Ses mains tremblaient tellement. Quelques secondes après, une voix glaciale s'éleva.