Chapitre 18 - Partie 2

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Je commençai à en avoir vraiment marre. Marre du caractère à la con de mon meilleur pote. Marre de voir Lily s'agacer pour rien, avoir ce regard triste, cette expression blessée dès que Dan était avec nous. Marre de ce tyran de monsieur Mitchell !

Qu'est-ce qu'ils avaient tous en ce moment ?! Ou alors, ma patience s'était érodée à un point que je n'imaginais pas ?

Quoi qu'il en soit, Mitchell avait un sérieux problème avec moi. Un problème qui devenait personnel à ce niveau de connerie.

« Peut mieux faire », voilà ce que ce connard avait osé me dire en me rendant mon devoir.

Peut mieux faire ?! Vraiment ?! Alors que j'avais la deuxième meilleure note de la classe ?! Alors que mon devoir présentait plus de bleu que de rouge ?

Son « peut mieux faire », il pouvait se le carrer où je pensais !

— Monsieur Berett, venez me voir à la fin du cours je vous prie.

C'était du harcèlement !

Une petite main se posa sur la mienne, m'intimant de me calmer. Je jetai un coup d'œil vers Lily qui secoua la tête.

OK, Soan, respire.

Doucement, voilà.

Inspiration, expiration.

— Ça se voit que tu as envie de l'étriper, me chuchota-t-elle alors que l'enseignant était dans le fond de la salle.

— Si je le fais, j'irais en prison.

— Je pourrais toujours payer ta caution.

Contre moi, un sourire étira mes lèvres. Ma princesse aux cheveux de blé avait toujours le mot pour me remonter le moral. J'aurais tant aimé en faire plus pour elle.

Je serrais sa main avant de la lâcher quand notre tortionnaire revint à son pupitre. Son cours, affreusement désagréable, commença dans un silence qu'il vénérait.

L'heure fut longue à endurer et quand ce fut enfin fini, j'en soupirai de soulagement. Je rangeai mes affaires aussi rapidement que possible quand la voix agaçante de mon enseignant me rappela à l'ordre.

— Monsieur Berett.

Je grimaçai. Ça avait un air de déjà vu qui ne me manquait pas.

Nous n'étions pourtant pas vendredi soir. Nous avions simplement plusieurs heures de droit international avec monsieur Mitchell, répartis dans la semaine. Pour mon plus grand damn !

Je n'attendis pas que tous soient dehors pour me présenter au bureau, même si, hélas, tout le monde se dépêchait toujours de quitter cette salle.

Je les comprenais.

Seul face à lui, j'attendis ses reproches, ses mots vénéneux qu'il allait me sortir à nouveau.

— Monsieur Berett, répéta-t-il comme si je ne connaissais pas encore mon nom. Avez-vous déjà envisagé les tutorats ?

— Comment ça ? C'est obligatoire.

— Pas ceux donnés par vos enseignants.

Il croisa ses mains sur son bureau et me regarda de haut. Il était pourtant celui qui était assis, et moi debout.

— Je parle de ceux donnés entre étudiants.

— Vous voudriez que je donne...

Miracles In December (Le Droit de Nous Aimer)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant