WHY ME...

Chapitre 34

Mon coeur s'arrête et je pleure de plus bel. Je ne sais pas quoi dire et mon cerveau se déconnecte. Entendre sa voix me déstabilise et me rassure à la fois. 

- Allô ? répète-il au bout du file. 

- Tom ? dis-je d'une voix quelque peu tremblante. 

- Alex ? C'est toi ? 

- Oui. 

- Pourquoi tu chuchotes ? Tu es où ?

Je ne mettais pas rendu compte que je chuchotais et je ne sais pas où je suis. 

- Je sais pas, dis-je en éclatant en sanglot que j'avais à retenir jusqu'ici. 

- Comment ça tu ne sais ? Tu vas bien ?  Tu es arrivée à la boîte ? Parle-moi Alex !

Je sais qu'il est aussi effrayé que moi. J'entend soudain un fracas de porte. 

- C'était quoi ça ?! Alex ?! crie-il depuis le téléphone.

Je vois l'homme ressortir de la cabane. Il tient dans sa main une corde et dans l'autre une petite bougie. 

- Il arrive ... , chuchotai-je. 

- Comment ça "il arrive" !? ALEX ! 

- Fait vite ...  je t'en supplie Tom ... soufflai-je. 

- ALE-

Je raccroche. Je lui envoie vite ma localisation et je range à temps mon téléphone. L'homme ouvre ma portière et m'agrippe par le bras pour me sortir violemment du véhicule et me jeter par terre. 

- Je suppose que tu as réussi à prévenir tes petits amis ? 

- Oui et ils vont pas tarder à arriver ! 

- Donc il va falloir faire ça vite dans se cas. C'est dommage parce que je n'aime pas bâcler les choses. 

- On est pas obligé de la faire alors. 

- Je pense que si. Aller lève toi !

Je me relève lentement et il m'attrape par l'arrière du cou. Il me bouscule pour que je marche devant lui. Il me guide à bout de bras jusqu'à l'intérieur de la cabane. Avant d'entrer, je m'arrête. 

- Qu'est-ce que vous allez me faire ? 

- C'est pas ton problème. Maintenant avance ! 

- C'est un peu mon problème quand même parce que je vous signale que VOUS m'avez kidnappé donc techniquement c'est mon problème. Peut-être même plus que le votre. 

Il fait retentir violemment le fouet de la corde sur les murs en bois se qui me fait sursauter. 

- AVANCE ! 

Il me pousse à l'intérieur. Lorsqu'il rentre à son tour, la lumière de la bougie qu'il pose sur un meuble, illuminer la petite pièce. Il y a des outils accrochés sur tous les murs, un vieux matelas dont les ressors ressortent, de la vaisselle sale, quelques vieilles photos poussiéreuses. 

- Vous vivez ici ? demandai-je en continuant d'observer la pièce. 

- C'est moi qui pose les questions ici. 

Il sort une chaise du dessous d'un bureau miteux et me fait signe de m'asseoir. Voyant que ça ne servait à rien d'argumenter, je fais se qu'il dit et je m'assoie. Il passe derrière moi et attrape mes poignets et les croisent dans le dos de la chaise. Il les accroche à l'aide de la grosse corde qu'il avait au paravent et sers de toutes ses forces se qui me fait gémir de douleur. Il se relève et sors chercher une autre chaise, puis il vient s'asseoir en face de moi en mode cow-boy, les coudes sur le haut du dossier.