Le rendez-vous

4 5 0
                                    

Depuis son appel de l'autre jour, il ne m'a plus rappelé. Ça fait maintenant deux jours, deux jours que je passe presque tous mon temps enfermée dans ma chambre à pianoter ce téléphone, deux jours que je suis toujours en retard pour les heures de repas et autres. Ma gouvernante a des soupçons, mais elle ne dit toujours rien. Je suis quand même un peu rassurée qu'elle ne dise rien.

Le lendemain du quatrième jour, exactement le jour où je dois rendre le téléphone au propriétaire. Hier il m'a envoyé un message disant de se retrouver à l'hôpital. À peine à mon réveil, je vois une femme avec un visage de mère nerveuse tenant le téléphone dans ses mains.
Je me relève brusquement de stupeur.

-Érika ! Quelle sont ces manière ?!

-Mademoiselle Agnès... Je vais tout vous expliquez.

-Si jamais ton père apprend ce que tu fais ces temps ci, il ne sera pas du tout content.

-Désolée...

-Pour l'heure je te le confisque.

-Non ! S'il vous plaît, ne faites pas ça. Il n'est pas à moi ce téléphone. Je l'ai trouvé à l'hôpital et je connais le propriétaire. D'ailleurs je compte le lui rendre aujourd'hui.

-t'en faite pas. Armel s'en occupera.

-Il ne le connais même pas. Je suis la seule qui le connait !

-Pas la peine d'insister jeune fille, la conversation est close !

Elle sort de ma chambre avec le téléphone. Je lui cours après.

-S'il vous plaît !!

Elle ne dit rien. Je sais qu'elle va le ranger quelques part où je ne le trouverai jamais. Elle est très forte dans ce genre de jeu.
C'est pourtant ma dernière chance d'avoir un ami. Je crois que c'est maintenant ou jamais !

Je m'accroche à elle et laisse couler quelques larmes. Ce geste la fait arrêter d'un coup.

-S'il vous plaît... Donnez-moi une dernière chance d'avoir un ami. Je me sens tellement seule sans ami si vous pouviez le savoir...

-Je t'en prie, arrête de pleurer. C'est mauvais pour ta santé.

-Même si c'est le cas, je n'hésiterai pas une seconde.

-Arrête !

-Vous êtes ma mère et vous savez  très bien que je suis triste quand je suis seule.

Elle s'arrête. Et se retourne lendemain vers moi. Ça y est je sens que je viens d'atteindre son cœur...

-Ta mère ?

-Oui, depuis ma naissance vous et moi nous connaissons. Et c'est aussi vous qui m'avez élevée, j'ai toujours été votre fille. Alors je vous en prie, laissez moi le lui rapporter. S'il vous plaît.

Elle se retourne brusquement et essuie ses larmes en reniflant discrètement.

-Mon père ne saura rien tant que personne ne lui dira rien.

-Bien jolie tout ça. Mais je ne reviendrai plus sur ma décision.

Je la relâche immédiatement en attendant ses paroles.
Elle part sans même prendre la peine de se retourner. Me laissant sans mot dans le couloir.
Je retourne dans ma chambre pour y songer encore. Comment faire maintenant qu'elle a le téléphone ? Il faut que je trouve un moyen de le récupérer !

Mais oui j'ai trouvée !
Je me rends discrètement dans la cuisine sans que quelqu'un me voir.

-Mademoiselle ? Désirez-vous quelques choses ? Me demande kagami un peu surpris.

 Ma Maladie Et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant