Déferlante : La vague du passé

Captivante

Isis

L'attitude de Konan a changé, il est devenu plus prévenant avec moi, même doux...

Mardi se termine et je décide de passer à la bibliothèque pour lire.

J'essaye d'attraper le livre que je lisais, il y a quelques jours mais je n'arrive pas à le saisir.

Une main s'en saisi. Je me retourne et cogne ma tête contre son torse.

- La construction des pyramides. Articule Konan en lisant le titre.

Il baisse la tête et moi je la relève vers lui m'en faisant mal à la nuque. Il est vraiment grand...

- Pourquoi les pyramides d'Egypte t'intriguent-elles autant ?

J'essaye de prendre le livre qui est dans sa main. Mais il m'en empêche en levant son bras plus haut.

- Réponds à la question. Petite Isis.

- Je réponds si tu me le rends. Négocie-je.

Il me le donne. Mais ne recule pas de moi.

- L'architecture égyptienne est fascinante, les temples, les statues et la bibliothèque d'Alexandrie si c'est bien son nom...Tu te rend compte qu'ils ont inventé le béton !

- Non les pierres des pyramides ont été taillées...Réplique-t-il l'air intéressé.

- Non, en réalité il est impossible que ces bloques de pierres aient été taillées. Ils sont tellement durs et lourds que ça leur aurait pris plusieurs siècles pour les construire même beaucoup plus de temps que ça...Il faut que tu regardes le film que j'ai vu, c'est fascinant...

Je m'arrête dans mon monologue, constatant que j'ai peut-être trop parlé. Konan qui me dévisage depuis un moment me sourit.

- Excuse-moi je me suis un peu emportée.

- Non, ça m'intrigue continue...Dit-il.

J'ouvre la couverture et nous passons près d'une heure à parler de ce livre. Qui en réalité ne disait pas toujours vrai. Finalement nous rangeons le livre et nous sortons de Bloomsbury.

- Ton hypothèse me paraît plus vraisemblable que les extraterrestres ou les atlantes et d'autres mensonges. M'avoue-t-il.

- Ce n'est pas une hypothèse Konan. C'est une vérité. L'une des plus grandes vérités.

Il me regarde abasourdi.

- Quoi ? Demande-je.

- Non, c'est la première fois que tu prononces mon nom...J'aime bien.

Une chaleur atteint mes joues. Je m'éclaircie la gorge pour reprendre mon sérieux.

Son chauffeur est là.

- Tu montes ? Me demande Konan.

- Je n'ai pas le droit.

- Très bien...Je n'insiste pas.

Konan comprend vite.

- À plus tard Isis. Dit-il de sa voix grave.

Je lui souris, et ne le voit pas venir me déposer un baiser sur la joue.

Je reste immobile quelques secondes le temps de reprendre mes esprits et repars prendre mon bus avec mon vélo.

Le lendemain à midi, je me décide de parler à Alexia, je ne souhaite rien lui cacher.

- Alexia on peut parler, s'il te plaît ?

- Oui, tu veux me dire quelque chose ?