Déferlante : La vague du passé

Lucidité

Isis

- Isis. Devine, quoi ? Dit Daphné enthousiaste.

Travaillant sur une maquette je l'enjoins à parler.

- Qu'y a-t-il ?

- Vous voyez le célèbre PDG, Konan Mbóngé. Cet homme séduisant et viril, un milliardaire.

Je lève les yeux au ciel face à sa divagation.

- Il voudrait obtenir un contrat avec vous !

- Je te demande pardon ? Dis-je abasourdie.

- Eh bien il a appelé au bureau et il souhaite un rendez-vous pour demain.

- Et tu as accepté ?

- Je...c'est une opportunité en or, madame. Si tu conçois son hôtel, tu gagnera encore plus en notoriété. Et puis les hôtels Mbóngé sont connus pour leurs design très pointilleux...Explique-t-elle pour se rattraper.

- Daphné, d'habitude tu m'informes...Réplique-je.

- Oui, excuse-moi.

Je réfléchis un instant, Konan veut que je sois son architecte. Et moi je veux quoi ? Qu'il reste loin de moi...Pourtant Daphné a raison les hôtels Mbóngé sont connus pour être sophistiqués et foisonnants. La chaîne d'hôtel est devenue plus emblématique surtout en Afrique et dans les pays anglophones. Ce serait une bonne opportunité. Mais pourquoi, veut-il de moi ?

- Très bien donc demain après-midi. Accepte-je.

Le soir, comme prévu je dîne avec Maxime. Comme il est d'origine française, nous sommes allé dans un restaurant français.

Après avoir commandé, il commence à parler :

- Isis, ma chérie...Je vais peut-être devoir partir un peu plus tôt à Buenos Aires.

- Quelle surprise...Souffle-je.

- Dans 3 jours. Mais je veux que tu réfléchisses à cette proposition...Dit-il en prenant ma main.

- Proposition ? Répète-je.

- Viens vivre aux États-Aunis avec moi. À New-York plus particulièrement.

Je bouge la tête négativement.

- Je t'ai dit que je n'étais pas prête à te suivre. Maxime, tu sais que je tiens à toi mais...

- Nous ne sommes peut-être pas amoureux maintenant, mais le temps fera son dû. Coupe-t-il en me caressant la joue. Réfléchis-y pour moi s'il te plaît. Dit-il la voix doucereuse.

- Très bien...Abdique-je sachant très bien comment cela finira.

Après le dîner, je reviens chez Maxime. Nous ne vivons pas ensemble parfois il vient chez moi parfois c'est lui.

- Tu veux un verre de vin blanc ou rouge ?

- Rouge s'il te plaît. Dis-je en regardant la ville par la grande baie vitrée.

Je le remercie et bois une gorgée. Il entoure ma taille de son bras albâtre. Ses cheveux blonds, chatouillent mon oreille. Je sens sa bouche sur ma nuque. Je ferme les yeux un instant.

- Tu dois travailler demain ? Demande-t-il.

- Oui et toi ? Réponds-je d'une voix inaudible.

- Oui...

Je bois une autre gorgée, sentant le parfum de Maxime. Sa barbe me pique la peau.

- On sera tout les deux débordés, donc autant en profiter...Murmure-t-il pour ensuite m'embrasser.