Rien à perdre

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Isis

Je n'ai même pas sursauté à l'appel soudain de Konan.

J'arrête de me balancer sur la balançoire. Et sens le corps de Konan juste dans mon dos.

Stoïque, je lui réponds:

- De qui tu parles ?

Je n'ose pas relever la tête. Son regard est baissé sur moi..

- Le garçon avec qui tu es revenue...

Je me décide enfin à tourner ma tête captant son regard noir.

- C'est Luka, un collègue du café. Dis-je amusée par sa curiosité.

- C'est ton copain ?

- Non, Konan. C'est un ami rien de plus...

Il me fixe l'air agacé encore !

Il pousse sur la balançoire me faisant balancer doucement.

- Je peux savoir ce que tu as ?

- Comment ça ?

- Tu as l'air agacé ces temps-ci, peut-être par ma présence...Dis-je.

Il arrête la balançoire et se place devant moi. Konan se penche près de mon visage.

- Cela n'a rien avoir avec toi parce que si c'était le cas, je ne serais pas là, Isis.

- Alors c'est quoi le problème ?

- Je n'ai pas ce je veux c'est tout.

Konan s'en va et me laisse seule.

Je ne suis pas dupe j'ai bien compris ce qu'il voulait dire.

Je le rattrape.

- Konan tu sais très bien que c'est impossible. Et puis nous n'avons pas le choix.

- On a toujours le choix.

- Non, on est trop différent. Je suis la fille de la gouvernante et toi le fils de la femme qui me paye mes études et qui a ma famille comme employés...

- Cela n'a pas d'importance, on ne va pas se marier Isis. Seulement essayer.

Je remarque à la fenêtre quelqu'un nous observer. Qui est-ce ?

- Laisse-moi y réfléchir. Répond-je.

~

Le lendemain, la journée est pareille que les autres. Konan me regarde souvent longuement, on se croise dans les couloirs...

- Vous ne vous parlez plus, toi et Konan ? Demande Alexia soudainement alors que je le dévisage.

- En fait quand on était au London Eye...on s'est embrassé. Avoue-je enfin.

J'avais complètement oublié de lui raconter.

- Oh mon Dieu ! Isis pourquoi tu ne me l'a pas dit plus tôt !

- J'étais préoccupé par beaucoup de choses alors j'ai oublié de te le dire.

- Ton premier baiser ! Il faut que tu me racontes tout !

- Je...en fait juste après ce baiser. Je lui ai demandé qu'on reste amis.

- Isis ! Je t'en prie non, tu n'as pas fais ça ! S'exclame-t-elle l'air exaspérée.

- Il le fallait. Ce n'est pas le conte de cendrillon Alexia. Tu sais bien que ce n'est pas facile.

- Je te comprends mais faire tout en fonction de ta famille...de ta mère ne te donnera rien appart du négatif. Tu n'as rien à perdre...je sais que tu es du genre prudente mais lâche-toi un peu...

Déferlante : La vague du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant