Déroutant

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Isis

J'ai la tête qui tourne.

- Je croyais que tu allais mieux. Déclare Konan de sa voix grave.

- Je ne comprend pas...Dis-je alors qu'il m'aide à m'asseoir.

Il s'assoit à côté de moi et montre la boîte d'anti-dépresseur.

- Je ne les prends plus...J'ai juste oublié de les jeter.

Il essaye de me sonder pour voir si je dis la vérité.

- Je te crois. Dit-il en dégageant une mèche de mon visage.

Il est devenu si attentionné qu'il me trouble par moment.

- Je suis tombé en dépression mais c'était il y a deux ans, tu n'as pas à t'inquiéter.

- Je te crois, Isis...Prend tes médicaments. Ordonne-t-il en me passant un verre d'eau.

J'avale les capsules et décide de rejoindre mon lit mais je me lève trop vite et perd l'équilibre.

Konan me rattrape.

- Doucement ma belle ! Chuchote-t-il en me portant dans ses bras.

Je ferme les yeux et le sens me porter vers la chambre.

La journée est passée à vive allure la plupart du temps j'ai dormi. Et j'ai encore sommeil...Konan quant à lui, je n'ai pas fait attention à ce qu'il faisait. Sûrement qu'il est parti maintenant.

La lumière s'allume.

- Excuse-moi, je t'ai réveillé ? Demande-t-il la voix douce.

Il s'approche de mon chevet.

- Non, je somnolais. Dis-je me sentant un peu mieux.

- Je vais partir puisque tu as l'air plus en forme.

Un vide se crée en moi, je le vois tourner les talons mais le retiens par la main.

- Non, reste...

Son visage au trait dur et viril me dévisage un instant. Puis tout à coup, ses mains veineuses m'emprisonnent. Les yeux dans les yeux, il me demande la mâchoire serrée :

- Que veux-tu Isis ? Demande-t-il d'une voix suave mais autoritaire.

Nos souffles sont entremêlés, ma respiration est saccadée.

- Je veux que tu restes avec moi, Konan. Articule-je sur un ton doux.

Sa grande main couvre ma joue, il se concentre sur ma bouche.

- Comme tu voudras...Dit-il en passant son pouce sur mes lèvres.

Il se redresse et enlève son colle roulé bleu nuit. Je le découvre torse nu. Son corps est musclé et veineux pourtant mince. Ses abdos et ses muscles ont l'air d'être taillé dans la pierre. J'observe les roulements de ses épaules alors qu'il se dirige pour appuyer sur le bouton des tentures qui se ferment.

Konan ne me quitte pas des yeux. Il se couche à côté de moi et se rapproche la tête sur l'oreiller mais sur le dos.

- Viens près de moi. Ordonne-t-il avec douceur.

Je pose mon oreille sur son torse entendant son cœur battre. Il fait noir et calme. Horus dors dans le panier. Je me sens en sécurité...

- Il y a quelque chose que je dois savoir, mon cœur. Dit-il sa paume de main sur mon visage qu'il caresse doucement.

- Dormons simplement et parlons demain. Chuchote-je en me collant contre lui.

Bizarrement je supporte le contact du corps de Konan contre le mien. Mais avec Maxime j'avais plus difficile à me coller contre lui.

Déferlante : La vague du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant