Déferlante : La vague du passé

L'océan Atlantique

                                  Konan

- Ça va Konan ?

- Oui, tout va bien Kefane.

- Que se passe-t-il entre vous ? Vous étiez si amoureux la dernière fois que je vous ai vus.

- J'ai merdé, c'est tout ! Et Isis ne me pardonnera pas je le crains.

- Tu te trompes, mon frère. Quand elle te regarde, on peut voir qu'elle est amoureuse.

- Tu crois ?

- Laisse-lui du temps...Les femmes sont compliquées et parfois difficile. Mais si tu la veux vraiment, tu dois te battre non seulement pour elle mais aussi pour toi.

- Comment tu as fait avec Alexia ?

- Alexia est une femme au caractère bien trempé. C'est ce que j'aime le plus chez elle, elle arrive à me canaliser. Son accident l'a rendu coriace mais j'ai su m'adapter à son tempérament. Mais tu sais que je ne suis pas simple non plus.

- C'est vrai !

Nous rions de bon cœur.

                                       ~

Trois jours sont passés...la plupart du temps, nous dînions sénégalais. Et d'autre douceur du pays. Isis et moi dormons séparés depuis, notre dispute.

J'ai travaillé durant toute la matinée. J'ai aperçu le corps magnifique d'Isis au bord de la piscine entrain de parler avec ses amies. Mais cette après-midi, elle est introuvable.

Je descends les escaliers, les autres invités se préparent pour partir à la plage.

- Tu cherches Isis, je suppose ? Demande Alexia en maillot de bain.

- Oui...

- Elle est partie dormir dans sa chambre.

- Elle va bien ?

- Tu n'as qu'à lui demander. Et...Je m'excuse pour hier. Parfois je peux être dure...

- Parfois ?!

Elle sourit puis lève les yeux au ciel.

- Vous pourriez venir à la plage avec nous...

- Je voudrais bien mais je ne suis pas en vacances moi. Nous sommes venus ici pour le travail, Isis et moi.

- Très bien ! Nous reviendrons vers la soirée. À plus tard Konan !

- À plus tard !

Isis dort à cette heure-ci ? Est-elle malade ?

Je frappe à la porte de notre chambre. Personne ne répond donc j'entre. La climatisation est en mode silencieuse, Isis dort sans couverture.

J'avance vers son corps endormie sur le lit. Sa respiration est calme. On aurait dit un ange. Elle bouge sur le côté. Cette fois je suis tout près d'elle. Je caresse sa joue. Sa poitrine se soulève puis ses yeux de biches me fixent.

Elle tend sa main vers ma mâchoire. Nous restons silencieux quelques minutes. Yeux dans les yeux.

- Konan ?

Je ne dis rien, la voyant se frotter les yeux.

- Bonjour...

On ne s'est pas vu depuis un moment

Isis m'offre un mince sourire.

- Bonjour...Répond-t-elle la tête sur l'oreiller.

Nous restons silencieux, un long instant.