IsisDans l'ascenseur, j'appelle un taxi. Je pense tout est allé trop vite. On a pratiquement tout fait de travers. On se croyait dans un conte de fée mais la réalité nous a vite rattrapé.
Konan me compare à Clara, cette femme avec qui il a vécu pendant deux ans de sa vie. Que devrais-je faire ?
Le lendemain, je m'installe au bureau.
- Madame Laini, je suis arrivée !
Je vois Daphné venir vers moi trempée jusqu'au os. C'est vrai que la pluie est très forte en cette matinée. Londres et sa météo...
Mon bureau n'est pas différent de celui de Toronto. La décoration est faite principalement de bois, il est moins spacieux mais confortable. La lumière du jour y entre facilement grâce aux quatre fenêtres de toit qui ont été installé au plafond.
Il y a un petit salon pour accueillir les clients et un petit bureau de réception pour Daphné. Il est installé non loin du bâtiment d'entreprise de Konan.
Elle ouvre son parapluie et le dépose près du chauffage.
- Daphné je t'avais dit de rester te reposer aujourd'hui. Tu as fait un long voyage.
- Oui mais tu sais que je ne peux pas rester sans rien faire trop longtemps.
- Bien, il y a des viennoiseries près de la machine à café. Ils sont chauds donc profite-en maintenant.
Je prends mon manteau de pluie et mon parapluie.
- Mes cheveux se sont-ils plus entassés avec l'eau. Oh Londres est pire que Toronto !
Je ris légèrement en la voyant recoiffer ses cheveux crépus.
- Je vais te montrer le plan d'architecture de l'hôtel à Monsieur Mbóngé. N'hésite pas à prendre ton midi sans moi.
- Isis, je suis curieuse...Konan et toi vous...
- Oui, moi et Konan. Tu as une bonne intuition...
- Oh j'aime les histoires d'amour...Répond-t-elle en claquant ses ongles l'un contre l'autre.
Je ne réponds pas et lui fais un mince sourire.
- À plus tard Daphné.
~
J'ai pris un taxi, la dernière fois que je suis venue ici j'avais loué une voiture. Mais cela ne sers à rien pour l'instant.
- Je voudrais voir monsieur Mbóngé. Dis-je à la secrétaire.
Le bâtiment est spectaculaire.
- Avez-vous pris rendez-vous ?
- Non mais dites que c'est madame Laini qui le demande.
Elle me regarde de haut en bas et je fais de même.
- Très bien...
La jeune secrétaire prend le combiné. Et d'un faux sourire chaleureux me dit :
- Vous pouvez prendre l'ascenseur pour le dernier étage, je vous prie.
Dans l'ascenseur, je regarde les nombreux étages défilés. Cela me détend...
Je frappe à la porte après avoir passé le long couloir.
- Entrez !
J'entre dans le magnifique bureau de Konan.
- Isis, te voilà !
Ses traits durs et sévères sont marqués par la fatigue.
- Je voulais m'excuser pour hier. J'aurais dû te croire, je ne sais pas ce qu'il m'a pris ! Je t'ai négligé et je te demande pardon.
Je soupire...
- J'accepte tes excuses mais je ne veux plus que Clara s'immisce entre nous. Et je pense qu'on doit apprendre à se faire confiance tout les deux, Konan.
Il reste silencieux quelques instants et dépose un doux baiser sur ma bouche.
- Tu as raison, ma chérie.
J'observe son bureau aux couleurs sombres. Une bibliothèque se trouve derrière sa table de travail fait en bois d'ébène. Je distingue un fauteuil noir juste de l'autre côté de la pièce et une machine à café...des prix.
Le plus surprenant est la vue sur le pont Wesminster avec le Big Ben en plus, c'est onéreux d'avoir ça. Par cette grande baie vitrée on a l'impression que la ville est à nous.
La pluie s'est arrêté, un bel arc-en-ciel se dresse dans le ciel.
- Ton bureau est splendide !
- Merci, assis-toi.
Nous nous asseyons.
- Donc tu as déjà fini quelques plans ?
- Oui en effet...
Au bout d'une heure nous finissons une bonne partie du projet.
- Nicolas, nous as invité en juin au Sénégal. Dans sa maison de vacances, Davina et son compagnon seront du voyage. Kefane et Alexia aussi. Alors tu veux venir ?
Il se lève de sa chaise, d'un pas félin s'approche du mien.
- Nicolas c'est vraiment ton psychologue..?
Son ton n'est pas accusateur mais plutôt...
- Konan, tu es jaloux ?!
Je ricane amusée.
- Hmm, un peu...Murmure-t-il contre ma bouche.
- Tu ne devrais pas.
Je capture ses lèvres durs.
- Nicolas est un ami rien de plus, un frère.
- Je te fais confiance, Isis...Je voudrais que tu prennes en compte quelque chose.
- Je t'écoute.
Il prend mes mains et m'incite à me lever.
- J'ai parlé de nous à mes parents.
Cela devait arriver à moment où a autre. Et puis je me doute bien qu'il ne s'est pas tut sur mon viol.
- Et je leur ai dit pour ton viol. Continue-t-il les mains sur mes bras.
Il prend quelques secondes et me regarde dans les yeux.
- Cela devait bien sortir un jour. Mais tu as l'air d'avoir plus à dire...
- En effet...ils nous ont invité à dîner demain.
Mon visage reste stoïque. Est-ce que j'aurais le courage de retourner dans cette maison ? L'endroit où tout les malheurs ont commencé.
- C'est presque forcé...Murmure-je pour moi-même.
- Bien sûr que non si tu n'as pas envie d'y aller, ils comprendront et moi le premier. Après le mal qu'ils t'ont fait...
- Non, on ira là-bas. Je pense que je mérite des excuses. Je suppose que ce sera un brunch puisque demain c'est dimanche.
- Exacte.
Il me sourit et m'embrasse.
- Tu sais que tu ne crains rien avec moi.
Mon cœur s'emballe, je me sens rougir. Un sentiment de confusion me traverse la poitrine. Ou est-ce autre chose ?
- Oui, je le sais.
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Déferlante : La vague du passé
Fiction généraleIsis est l'une des plus grandes et jeunes architectes connu dans le monde. Mais la jeune femme a un lourd passé derrière elle. Un jour à un événement, elle croise par hasard Konan Mbóngé. Cet homme faisant partie de la vie qu'elle a fuit depuis 9 a...