Chapitre1
~ 30 août 1998 ~
« Je me suis décidé. Vous aurez beau argumenter, vous ne m'arrêterez pas. » Harry, à ses deux meilleurs amis.
Il était déjà tard, et Harry était épuisé. Pourtant, il avait seulement salué Neville, Luna, et Drago Malefoy, qui se trouvait en train de parler à la jeune fille. Restait ses meilleurs amis. Il se sentait mal de les abandonner, de les laisser seuls pour cette dernière année, eux qui avaient vécu tant d'épreuves avec lui.
Notre jeune héros grelottait au coin du feu de la salle commune de Gryffondor, alors que le reste du trio d'or était manquant. Il venait de finir les préparatifs de son dangereux voyage. Il ne lui manquait plus que quelques papiers, que Hermione devait lui amener d'ici quelques heures. Ils étaient obligatoires pour qu'il puisse se construire une histoire, après avoir atterri 50 ans dans le passé.
En effet, après plusieurs mois de réflexions, de discussions avec les personnes qui l'entouraient depuis la fin de la guerre, Harry avait pris sa décision. Plus personne ne pourrait tenter de l'arrêter. Il y avait une parade précise contre chaque argument. Bien sûr, la seule raison pour laquelle il allait retrouver Tom Jedusor à l'époque de son adolescence était parce qu'il y avait eu trop de morts durant la guerre. Pour eux, il allait simplement ou le détruire, ou le remettre sur le droit chemin.
Il n'avait pas osé donner ses vrais motivations à ses meilleurs amis, alors pourquoi le dirait-il à une mère poule qu'il adorait mais qui s'inquiétait pour tout et pour rien, à une adolescente en chaleur qui jurait vouloir porter ses gosses ou encore à des fans invétérés qui le prendraient pour un fou ?
Si cela lui brisait le cœur, il n'allait pas changer d'avis pour autant. Il ne pouvait décemment pas leur dire qu'un vide avait pris place dans sa tête depuis que le meurtrier indirect de Bill, Arthur, Remus et tant d'autres avait été arrêté, tué de sa propre main. Hermione allait peut-être comprendre, mais elle allait forcément être d'accord avec son tout nouveau petit-ami, Ron. Et celui-ci allait disjoncter à l'entente de ses mots. Enfin, ç'aurait toujours été mieux que pour Ginny, qui serait tombée dans les pommes à l'idée que Harry regrette d'avoir tué Lord Voldemort.
Harry soupira, craqua son cou qui lui faisait mal à force d'être droit comme un balais sur l'un des canapés de la salle commune. Puis il s'allongea, prenant soin d'étaler la cape d'invisibilité sur lui pour dormir avec un semblant de sécurité. Car si les mangemorts lui arrachaient quelques fois un frisson, avant la fin de la guerre, c'était maintenant ses nombreux fans qu'il évitait.
Il releva ses cheveux bruns mi-longs pour découvrir sa cicatrice, qui commençait à disparaître. Il papillonna des yeux. Fermant finalement ses paupières, il se sentit partir dans le monde brumeux des rêves. Seulement, une demi-heure plus tard, Harry s'éveilla en larmes. Il accrocha une main fébrile sur son cœur douloureux. C'était un cauchemar qui hantait ses nuits depuis la mort de sa Némésis. Chaque fois, il lui suffisait de le voir tomber, de la main de l'un de ses amis, de ses anciens professeurs, parfois même de ses parents, pour tremper l'oreiller d'eau salée. Chaque fois, il ne pouvait rien faire. Il tendait la main vers lui en criant, mais rien n'arrivait et il était tiré de son cauchemar.
Harry prit le temps de calmer son cœur et ses neurones paniqués, se promettant inlassablement qu'il retrouverait Tom Jedusor et qu'il pourrait jouir à nouveau de son caractère si particulier. Oh, certes, Harry savait que ce serait très différent, surtout alors qu'il arriverait à Poudlard pour une « cinquième » année, après avoir été « scolarisé chez lui ». Son personnage était flou, ce que le Serpentard n'allait pas apprécier, méfiant comme il était.
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[EN REPUBLICATION] Je m'en fais la promesse... Je te retrouverai !
FanfictionLe règne de Voldemort a pris fin, pourtant, Harry Potter n'en est pas aussi réjoui que l'on pourrait le croire. Les pensées du Sauveur du monde sorcier sont devenues bien vides depuis la mort de son ennemi juré. La petite voix qu'il avait l...