🙄Chapitre 3💗

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Chapitre 3

~1er septembre 1942~

« Au nom de la famille Malefoy, je suis désolé. J'aurais aimé qu'on parte sur de meilleurs bases, toi et moi. Je vais commencer par là : tes yeux ne sont pas que ceux de ta mère, ils sont encore mieux. » Drago, à Harry, pendant l'été après la guerre.

Alors que Harry venait de donner son alias aux trois élèves qu'il avait rejoint dans leur wagon, le regard déjà froid qui le fixait se glaça. La mâchoire de Tom Jedusor tressautait, ce qui était signe de son dérangement, surtout lorsqu'il s'agissait de futilités. Il l'avait déjà entraperçu lors de rêves durant lesquels il devenait lui. L'adolescent fut à court de phrases très rapidement lorsque la voix tranchante et amère de l'objet de ses pensées lui demanda ce qu'il fabriquait dans ce compartiment. Harry laissa tomber sa main, fébrile.

Chacun des gestes de Tom, inversement, était calculé, comme la dernière fois qu'il avait vu son souvenir. Mais ce qui hypnotisait le plus Harry était forcément ses lèvres. Les mêmes que dans ses souvenirs. Des lèvres fines, pincées d'agacement, mais qui restaient si attrayantes. Désarçonnant fut le seul adjectif qui lui vint lorsque les mots transperçaient sa chair, sa cage thoracique puis atteignaient le fond de son cœur, sans pour autant l'alourdir. Il était si ravi de le revoir.

Il se rendit compte de son immobilité au moment où Abraxas l'invita à nouveau à s'asseoir avant de répondre, malgré la manifeste protestation de ses deux acolytes, dont celui qui deviendrait très vite son maître. Harry resta estomaqué devant son culot, mais n'en laissa rien paraître. Il se contenta de s'asseoir, cherchant toujours la façon dont il tournerait sa phrase. Il eut bien fait, car le train démarra quelques secondes plus tard.

Direction le grand maître ! siffla Chelsea, soudain redressée devant la fenêtre, admirative de ce qu'il s'y passait à l'extérieur.

Il eut l'envie de disparaître sous terre, alors que les trois le fixaient soudain. Afin de ne pas montrer trop sa curiosité, il prononça rapidement sa réponse, tout en espérant que Tom n'ait pas entendu son serpent.

— J'espère que je ne dérange pas trop, les autres compartiments sont pleins...

Ma phrase, si soigneusement préparée dans mon esprit, fut coupée par la voix victorieuse de Tom, dont le teint était étrangement moins pale que deux minutes auparavant.

— Ce n'est pas possible ! cingla-t-il en parfaite imitation de la Miss. Je-sais-tout – alias Hermione Granger – de Poudlard, arrachant un sourire à Harry.

Il n'aurait pas aimé la comparaison...

Certes, s'il s'arrêtait au mot plein, non, ce n'était pas possible, et lui-même le savait pour s'être moqué si souvent de Ron Weasley, qui voulait juste rester avec une tête connue, loin de ses frères. Il laissa Tom se jeter sur la première ouverture de contradiction possible. Il devait être heureux de remettre Harry à sa place, comme sa voix l'avait été à plusieurs reprises, alors qu'il tentait de prononcer une phrase complète qui avait pour une fois du sens.

— Le train est capable de s'agrandir au moindre soucis de place, termina le futur cinquième année pour répondre à son nouvel ennemi.

Harry eut l'impression que Tom l'aimait moins depuis qu'il s'était présenté. Peut-être connaissait-il un Cedric qu'il n'appréciait pas. Après tout, ce n'était pas un prénom si rare en 1940, et si c'était pour Diggory que le jeune homme l'avait choisi, c'était aussi celui de beaucoup d'autres adolescents, parfois parents. Peut-être lui était-il familier, également ?

[EN REPUBLICATION] Je m'en fais la promesse... Je te retrouverai !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant