Chapitre 10
~13 septembre 1942 ~
« Alors, c'était juste potable ou agréable ? » Cedric, se mordant la lèvre inférieure devant Harry, faisant soupirer celui-ci de dépit : il avait juste envie de recommencer.
Le Serpentard qui lui faisait face aurait pu avoir un OSCAR. Son expression joviale avait disparu en une demi-seconde, signe qu'elle n'avait été qu'une façade. Harry se retenait même de soupirer tout en attendant un quelconque mouvement de la part du blond.
— Demain, 11 h, dans cette même salle commune. Je t'attendrai.
Abraxas fixa très longtemps l'ancien Gryffondor avant que celui-ci ne se détourne pour rejoindre sa chambre en quatrième vitesse. Quand Harry arriva dans la pièce, il se fit dévisager par quatre paires d'yeux. La vie semblait s'être suspendue au moment où il avait ouvert la porte. Il eut donc le loisir d'observer Drago perché sur le lustre, tenant une Céleste terrorisée dans ses serres alors que Chelsea et Night se disputaient encore, cette fois en plein milieu de son lit défait et emplumé. Soupirant de dépit, le seul humain de la pièce s'avança au milieu, mettant les points sur les hanches.
— J'ai dit quoi ? souffla-t-il, désespéré, avant de récupérer sa fragile souris dans les mains.
Les deux reptiles sifflèrent des choses que Harry ne comprit pas et se dépêtrèrent le plus vite possible pour le regarder de manière tout à fait innocente. Drago alla se remettre sur le perchoir qu'il avait sur le bureau et secoua ses plumes mouillées. Puis il fixa ses yeux orangés sur les autres, avec cet air à la fois fier et dédaigneux qui eut le mérite de dérider le Serpentard quand il le vit.
Harry pouffa alors et décida de vaquer à ses occupations quelques instants. Il posa Céleste dans sa boîte, qu'il referma après l'avoir rassurée un peu. Puis il s'assit au bureau même pour sortir les affaires dont il aurait besoin le lendemain. Il se leva finalement pour aller se changer dans la salle de bain, après avoir fixé la lettre de Hermione avec un soupir. Il n'aurait jamais le temps de la lire, à ce rythme. Quand il revint, Chelsea fixait la boîte dans laquelle il y avait la souris avec une envie peu commune tandis que Night soupirait de dépit, ayant abandonné l'idée de la quereller.
— Je te laisse faire, elle ne m'entend pas...
— Bien sûr que si je t'entends, idiot, rétorqua la reptile en se retournant, mécontente.
— Bien, répéta Harry en souriant à Chelsea tandis qu'elle fixait ses yeux sur lui. Tu vas donc écouter ton frère quand il te dit que tu ne dois pas faire de mal à Céleste.
Le Serpentard se dirigea ensuite vers son hibou grand duc pour le remercier d'avoir sauvé sa petite souris des griffes du chat intérieur de la reptile. Drago ronronna presque quand il le gratifia d'une caresse sur le dessus de la tête. Harry se demanda alors si ce n'était pas lui qui voyait des chats partout. Un peu plus et Tom Jedusor lui-même serait à son tour doté de griffes, de crocs et de pattes ornées de coussinets.
Le jeune homme pouffa une deuxième fois en chassant cette drôle d'image de son esprit. Puis il s'installa un peu mieux dans son lit et éteignit la lumière d'un mouvement désinvolte de la main. Il ne s'endormit pas avant minuit et se réveilla à peine quelques heures plus tard en nage. Il voulut attraper son cœur de ses doigts pour le forcer à se calmer et l'empêcher de sortir de sa cage thoracique mais il ne trouva que son T-shirt trempé. Cette fois, il n'avait pas fait le même cauchemar exactement, mais se retrouvait catapulté dans le futur par un Abraxas mécontent après avoir reçu une drôle de lettre de Hermione depuis ce même futur. C'était un drôle d'oiseau qui l'avait apportée, mais il n'avait pas eu le temps de l'observer qu'un blond furieux entrait déjà dans sa chambre, vers l'heure qu'il avait décidé la veille pour leur rendez-vous dans la salle commune.
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[EN REPUBLICATION] Je m'en fais la promesse... Je te retrouverai !
FanfictionLe règne de Voldemort a pris fin, pourtant, Harry Potter n'en est pas aussi réjoui que l'on pourrait le croire. Les pensées du Sauveur du monde sorcier sont devenues bien vides depuis la mort de son ennemi juré. La petite voix qu'il avait l...