ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 44

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« Tu as fait quoi ? »

« Ne crie pas si fort, je suis à côté de toi et toujours pas sourd. »

« En revanche tu es un vrai crétin ! »

« Je t'ai appelé parce que j'ai besoin d'aide, pas pour que tu fasses mon procès. »

« Eh bien je vais en prendre la liberté ! Mais qu'est-ce qui t'ai passé par la tête enfin ?!! Je t'ai dit de parler avec lui, pas lui sauter dessus ! »

« On a parlé ! »

« Avant ou après lui avoir bouffé les lèvres comme un chien enragé ?! »

« ... »

« Franchement, tu mérites bien qu'il te fasse galérer pour le récupérer. »

« Merci... »

Ayden qui était assis à son bureau se leva pour le rejoindre sur le lit. Il s'allongea à côté de la loque blonde qui se morfondait depuis son arrivée.

« Au moins tu sais à quoi correspond cette marque dorénavant. »

« Ouais... Mais je n'en comprends pas les implications. »

« Je pense que tu te montes la tête pour rien. »

« De toute façon, s'il refuse de m'approcher de nouveau ça n'a plus aucune importance. »

« Si j'avais su que l'agresser permettrait de stopper ta lubie, je t'aurais poussé à le faire plus tôt... » Maël le frappa à l'aide d'un oreiller. « Non mais c'est vrai ! Depuis quand tu abandonnes au premier obstacle sur ton chemin ? »

« J'ai une impression de déjà-vu... »

« La réponse devrait donc être facile à trouver. »

« A part sauter dans l'océan pour me noyer, je n'ai pas vraiment d'autre moyen de le contacter tu sais. Les téléphones n'existent pas dans son monde. »

« Et si c'était ça la solution ? »

« Tu veux que j'ouvre une boutique de téléphonie dans l'océan ? »

« Mais qu'est-ce que tu peux être con quand tu t'y mets. Va dans l'océan. »

« Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous avez fait de mon meilleur ami ? »

« Tu es con ! » Le frappa Ayden. « Plus rien n'a de sens depuis que les légendes d'Arthur ont pris vie, alors je relativise. »

« C'est dans ces moment-là que je comprends pourquoi nos parents étaient si désespérés quand on montait nos plans foireux quand on était petits... Tu es pire que moi, mon vieux. »

« Tu as une autre idée, petit génie ? »

« Non... » Avoua-t-il à contrecœur. « Et s'il ne venait pas ? »

« J'ai du mal à croire qu'il ne vienne pas. Ça fait quoi ? Six ans maintenant qu'il est dans ta vie. Dis-moi une seule fois où il n'est pas venu à toi ? Une seule ? Je ne te parle pas des moments où tu as préféré fuir que de faire face à vos soucis. » Rajouta-t-il en le voyant commencer de contester ses propos. Maël bouda.

« Jamais... »

« Bah voilà. Alors maintenant, lève ton cul de mon lit et va saluer les poissons. »

« Il faut que je demande à Julie ce qu'elle met dans ta bouffe, tu deviens de plus en plus agréable à vivre. »

Ayden lui jeta sa chaussure au visage alors qu'il quittait la maison dans laquelle il avait passé la moitié de son existence. Réglé comme du papier musique, son père débarqua quelques minutes plus tard.

Le chant de l'océan. Tome 2 : mor-brasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant