Les choix que l'on fait

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* Attention, dans ce chapitre, Hanji fait son apparition. C'est un personnage que j'adore vraiment beaucoup, j'avais hâte de le voir arriver :) mais pour respecter l'oeuvre d'Isayama, qui a fait d'Hanji une personne au genre non défini, tout en laissant le choix au lecteur, j'ai décidé de l'écrire au féminin pour l'instant, n'étant pas encore très familière de l'écriture inclusive. Ce qui veut dire qu'à l'avenir, l'écriture d'Hanji sera amenée à évoluer, bien que je n'ai pas encore décidée de comment j'allais procéder. Voilà, j'arrête de vous embêter, bonne lecture !*



Entre deux souffles coupés par la culpabilité, un début de plan s'était ébauché dans la tête d'Otsu. Il était maintenant temps de le mettre à exécution.

La jeune femme se glissa à nouveau par sa fenêtre, et, avec précaution, rejoignit le toit inférieur du bâtiment en se laissant tomber dessus, puis sauta sur celui, un peu plus bas, du salon de thé officiel. De là, accrochée à la margelle du toit, elle se laissa tomber en douceur sur le sol. La première étape de son plan était réussi, et sans un bruit. Rien de très compliqué pour quelqu'un qui avait suivit la formation militaire. Otsu prit la direction de la caserne de la garnison, le seul endroit où elle espérait trouver le Major.

Le bâtiment se trouvait à l'entrée du district, mais Otsu avait beau le savoir, cela ne l'empêcha pas de se perdre à plusieurs reprises. Et chaque fois, elle se maudissait un peu plus de son choix, de sa bêtise, et plus elle se morigénait, plus elle se perdait.

Bon sang calme toi. Tu n'arrives à rien là. Allez, on s'arrête. Respire. Regarde autour de toi et réfléchis un peu.

Otsu s'écouta. Elle observa longuement les bâtiments autour d'elle. Suivit le mur des yeux. Distingua enfin les créneaux au dessus de la porte du district, et reprit son chemin, dans la bonne direction cette fois. Plus elle approchait, plus des voix, un peu étouffées, lui parvenait. Et plus elle tremblait. La jeune femme s'arrêta en vue de l'entrée de la caserne. Deux gardes lui barraient le passage. C'était évident. Mais de là, elle ignorait comment aller jusqu'au bout de son plan. Pouvait-elle vraiment leur demander, tranquillement, à voir le Major Smith ? Ils allaient lui rire au nez, et rien d'autre... Mais elle devait essayer quelque chose. Et si Evonne craignait la confrontation, ce n'était pas le cas d'Otsu.

« Bonsoir messieurs. J'ai un message important à transmettre au Major Smith. Merci de me laisser passer.

- Pardon ? Un message pour le Major tu dis ? Et t'es qui au juste ?

- Mon identité ne concerne que le Major. Il m'attend. Si vous refusez de me laisser passer, pouvez vous au moins le prévenir de mon arrivée ?

- S'il attendait quelqu'un, on serait au courant ma jolie.

- Exact, or il ne nous a rien dit. »

Otsu poussa un profond soupir et pinça l'arrête de son nez entre ses doits, posture de la plus grande lassitude.

« Messieurs, dites moi, quand avez vous pris votre quart de garde ?

- Et en quoi ça te concerne ?

- Ca me concerne que le Major est revenu ici il y a environ quatre heures. Après son rendez-vous, il est venu me demander quelques informations, en me priant de lui apporter dès que je les aurai en ma possession. C'est chose faite."

Otsu toisa les gardes avant de reprendre, toujours très sérieuse. 

"Si vous êtes en service depuis moins de quatre heures, vous avez dû le louper, et peut-être que vos prédécesseurs, fatigués, ont oubliés de vous communiquer cette information. Je suis dans l'armée moi aussi, je sais bien que ces choses peuvent arriver, et rassurez vous je n'irai pas me plaindre à vos supérieurs, mais maintenant je dois rejoindre le Major, très vite, alors pouvez vous s'il vous plaît me laisser passer ?"

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