Boue et acier

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Hello !

J'espère que vous allez bien et que vous avez passé un bel été :)

De mon côté je suis enfin en vacances :) et oui, l'été a été très chargé, c'est pour ça que ce chapitre est sortit plus tard que d'habitude

Ce fut d'ailleurs un calvaire pour l'écrire, je n'étais jamais satisfaite, et comme il a été commencé il y a déjà un moment, c'était compliqué de m'y remettre et de rester dans ce que j'avais prévu.

Ce qui ne s'est d'ailleurs pas du tout passé puisqu'il a été réécrit pleins pleins pleins de fois.

Voilà donc la version finale, clairement pas un de mes chapitres préférés, mais on a quelques débuts de réponses sur la mission d'Otsu dans la cité industrielle.

Bonne lecture !


Boue et Acier

Naturellement, après sa confession, Junior décida de changer de conversation, et Otsu serra les dents pour contenir un petit cri de frustration. La solution était là, juste là, derrière ces quelques mots... « Il y a eu des morts par ma faute »

Et merde, elle y était presque. Au lieu de connaître enfin le secret honteux de Junior, Otsu se retrouva à le suivre au salon où les attendait une bouilloire de thé fumant. Altonen se laissa tomber dans son canapé, dans lequel il faisait pâle figure comparé à un autre, et fixa sa tasse vide, avant de porter un même regard intense sur la jeune femme. Otsu serra les mâchoires en comprenant ce qu'il attendait d'elle.

Alors même ici, loin de l'Oeillet, alors qu'elle était son invité, Otsu restait une serveuse, et Altonen un client. Incapable de se servir seul, alors même qu'il était le maître des lieux. La jeune femme sourit intérieurement. En fait, elle se dit que bien peu d'hommes, exactement dans la même situation, auraient agi autrement.

Il y en a bien un pourtant.

Un capable de se servir lui même.

Et capable de te servir aussi.

Un oiseau rare dis moi !

Otsu servit donc Altonen, assise à ses pieds, comme une bonne petite serveuse de l'Oeillet, en moins élégante pourtant sans sa jolie parure.

« Vous savez Otsu, je suis vraiment ravie que vous soyez là. »

Il y avait en effet un peu de joie dans cette voix. Mais de l'alcool aussi. Otsu attendit qu'il développe tout en remplissant sa tasse, inquiète de ce qui allait suivre. Elle ne croyait plus que l'on puisse apprécier sa simple présence. Si on l'aimait, c'était pour ce qu'elle était, et elle était à peine plus qu'une prostituée.

« Votre présence chez moi me fait vraiment très plaisir, et je pense en plus que vous allez pouvoir m'aider. »

Voilà. Elle aurait dû parier.

*****

En fait, Otsu ne s'attendait certainement pas à ça.

Les mains dans l'immense armoire de la grande chambre d'Altonen Senior, elle retirait, les uns après les autres, les vieux costumes du vieux pour les ranger dans une caisse en bois. Sans oublier, au passage, d'en vérifier le contenu des poches. Pour l'instant, elle avait récupéré une vingtaine de pièces et cinq billets. Belle pioche.

La voilà, l'aide précieuse qu'elle devait apporter à Junior. Vider de son logement les affaires du père. Il y en avait, des tâches plus difficiles. Otsu n'avait pas eu à vider sa maison après la mort de son paternel, puisqu'elle n'avait plus de maison, mais elle ne pouvait qu'imaginer le désarroi, le sentiment de vide, de perte et d'impuissance pour ce fils, perdus là devant tous les effets de ce père qu'il avait aimé.

Bienvenue à l'OeilletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant