Le Réverbère

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Bonsoir chers lecteurs, chères lectrices, 

Je suis ravie de vous retrouver pour un nouveau chapitre, pour ce nouveau chapitre en particulier où il se passe beaucoup de choses mais pas comme vous le pensez.

J'en suis particulièrement fière et j'espère qu'il vous plaira autant qu'il me plait.

Trêve de bavardage je vous laisse avec ce chapitre et je vous souhaite une agréable lecture ! 


Note de vocabulaire :

giroflée : gifle












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Des excuses contraintes, à peine murmurer de la part du bourgeois suivirent la réplique cinglante de l'homme à mes côtes.

Puis grincheux, il s'éloigna loin de nous pressant le pas en direction des quartiers chics de Paris.

Vigilants, nous l'assistions du regard jusqu'à l'engloutissement complet de son corps dans l'obscurité des boulevards parisiens. Nos deux peaux, elles, brillaient à la lumière du réverbère près de nous formant un contraste certain entre lui et nous. Entre lui, moi, et lui. Les ombres de la flamme formaient de magnifiques arabesques sur mon ossature, la mienne mais pas la sienne. Ce qui ne sembla pas l'infortuner puisque bien qu'obscures, je vis ces arabesques danser dans ses yeux. Un spectacle prodigieux pour les miens.

Les contemplant distraitement je ne tiquai pas lorsque je sentis des mains chaudes à l'intérieur de mon blouson.

Il y avait toujours cette différence de chaleur que subissait me corps depuis maintenant trop longtemps seulement je ne tentais plus de la comprendre à présent.

Puis ce silence nouveau, très agréable.

Celui des passants à l'accoutumé de trop.

Des bicyclettes d'ordinaire bien bavardes.

Le rossignol aussi ne chantonnait plus ses fabuleuses fables.

Et celui de l'esprit, à l'accoutumée très entêtant, se contenta pour cette fois d'un calme plat, si éloquent.

Enfin.

Sa fragrance d'Orient, mêlant l'ambre douce et musc enveloppant.

Ce fut si singulier pour moi que mes yeux s'étaient clos un instant pour savourer un peu plus ce moment de répit.

Une respiration douce, la mienne.

Des mains voyageant dans un cuir raide, les siennes.

Mon cou exposé à ses iris chocolatées.

Puis je les ouvris doucement, me concentrant sur chaque sensation.

Une brise de vent lascive contre ma pommette.

Mon ongle contre mon annulaire s'acharnant contre la chaire.

Dans ma mortalité, je contemplai distraitement les astres jouer ensemble dans un lait de doux rose.

Ses mains curieuses toujours contre moi, cherchant, glissantes, caressantes.

Mes yeux s'arrêtèrent ensuite sur un point fixe.

Une nova plus grande que les autres plus scintillante aussi se distinguait par son éloignement par rapport aux autres.

C'était somptueux, intriguant aussi.

Tu crois que c'est elle ?

Ma propre pensée figea mon corps sur place alors qu'on frisson d'effroi parcourut mon échine.

Vendôme  ♘|ₜₖOù les histoires vivent. Découvrez maintenant