Les Fortifs

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Bonsoir à tous.

J'espère que vous allez tous bien ?

Déjà je tiens à m'excuser pour le retard que j'ai pris sur ce chapitre en particulier. J'ai visiblement encore du mal à m'organiser apparemment et j'ai accumulé un peu de fatigue ces derniers temps ce qui ne m'a pas aidé. À l'avenir je ne me mettrai plus de deadline que je ne suis pas sûre de tenir à 100% parce que même pour vous c'est pas très sympathique j'en suis désolée.

Mise à part ceci je suis très heureuse de vous retrouver pour ce nouveau chapitre de Vendôme j'espère qu'il vous plaira. J'ai vraiment essayé de le travailler (je les réécris je sais pas combien de fois T-T)

Sur ce je vous laisse entre les mains de mes mots !








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"Ne me vouvoies pas.

- Pour quelle raison ?

- Les gens comprendraient que nous sommes différents."

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« Curieuse population où toutes les races se trouvent mêlées »

Extrait de La Zone, au pays des chiffonniers, de Georges Lacombe




Taehyung ne respirait plus.

La tendresse de son souffle contre ma nuque floconnée fut réduite à niant par boue, pisse, bois pourri et mésaises. Cette sensation divine tant chérie pour la consolation qu'elle me prodiguait, se trouvait ainsi évanoui, tremblante, meurtrie par le silence de ses mots.

Une vue à couper le souffle, amplifié par l'immondice d'une pluie de nuage.

L'écume des usines aux alentours.

Entre le souffle d'un crépuscule bientôt venu et l'absence de celui Taehyung, résidait la maitresse des lieux. Misère, personnage principal de nos vies. Elle avait un nez crochu des traits immondes, un sourire marqué par le vice. Puis des mains, deux mains immenses sublimées par de longues griffes acérées. Prisonniers de ses doigts fins, la plupart des gens qui vivaient ici avaient tenté de lui échapper, en vain, puisque aussitôt qu'ils filaient entre ses doigts, elle les agrippait pour mieux les lester dans son long manteau drapé de ronces. Ainsi, l'immense nuage obscure de Misérable semblable à celui des manufactures, se faisait le condamné de sa Dame.

Paraît-il qu'il y a certains lieux dont on ne part pas, d'autres où l'on reste.

Paraît-il qu'il y a certains lieux dont on part mais on y reste.

C'était ça les Fortifs.

Les chanceux y échappaient, les malheureux non.

Parmi eux, je n'étais pas l'exception, j'avais vécu ici. Ainsi j'y revenais.

L'obscurité de la Zone avait forgé mon visage d'adolescent. On retrouvait cette même similitude dans ceux des Misérables. Ce voile de tragédie tracé à la craie grasse, porté par les Malheureux, par leur peine. Des visages souillés par l'insalubrité du lieu. Visages creusés par la faim. Faim crevée, creusée par misère. Misère creusée par la vie peut-être, par la montée de la bourgeoisie un peu, par Haussmann surtout. Visages, puis regards qui en s'y attardant un peu, témoignaient d'un vécu, d'une vie passée sous silence par la presse, entres autres, par le monde auquel il appartenait, beaucoup.

En conséquence, il y avait le sillage de l'usine, du temps et celui des Hommes rangés, attendant que le cuisinier de fortune leur serve la soupe aux choux, celle réservée au Samedi.

Vendôme  ♘|ₜₖOù les histoires vivent. Découvrez maintenant