La Rue de Belleville

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Bonsoir chères lecteurs.

J'espère que vous allez bien ?

On se retrouve pour la suite de Vendôme qui se veut un peu plus courte que les autres mais pour laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire puis à lire. J'espère qu'elle vous plaira autant que moi !

J'espère vraiment avoir vos retours, vos analyses et tout ce que vous avez compris sur ce chapitre particulièrement !

C'est tout ce que j'avais à dire !

Je vous laisse avec la lecture~

Note de vocabulaire :

séraphique : propre aux anges nommés séraphins.





***

Un secret qui n'en était pas vraiment un, murmuré, dévoilé tout bas, rien que pour lui, pour son contentement.

Secret dépourvu de toutes craintes, les miennes.

Je n'avais pas réfléchi, du moins mes pensées ne l'avaient point fait. Aucune crainte, non plus. D'un moi, d'un lui, d'un nous. J'avais abdiqué devant tout sentiment néfaste, pour une envie imprévisible, dénuée de toute pudeur et l'avait laissé se dévoiler devant lui, devant ce corps imprégné d'une sensualité séraphique*.

Me suis-je laissé une chance ? Plausiblement.

Lui avais-je laissé la sienne ? Assurément.

À ma révélation, la topaze de ses yeux, soulignée par de grands cils charbonnés se pétrifia pour ne former plus que deux adorables cercles attérés.

Pantoise fut sa réaction.

Celle-ci fut la résultante de mon intime secret. J'avais levé le voile mystique de mon identité. Un usage peu commun pour un apache comme moi, comme nous.

Sérénité. Celle dont il avait fait preuve devant les autres, devant elle, puis paradoxalement aussi, moi. Ce trait-là, qu'avait aussi Yoongi avec moi, qu'avait Hoseok avec Park. Ce trait-là de sa personne ainsi que le doux calme découlant de ce dernier, avaient poussé ma révélation.

Des traits si rares que j'avais appris à les distinguer parmi les abysses de ma conscience et, qu'au fil de ma jeune vie, je savais bon de préserver près de moi, lorsqu'ils se laissaient approcher, dompter. Calme, qui se prenait aux jeux de lèvres, de dents puisqu'il appréciait particulièrement le goût de rancœur et spleen. Il les dévorait toujours avec grand appétit, ne laissant aucunes miettes.

Aucunes, si ce n'est le mirage de mes souvenirs cristallins, escarpés, bienheureux, violents.

Aucunes, si ce n'est le fantasque, la véhémence, le baroque, la folie que m'inspirait la bourgeoisie de la ville Lumière.

Dont lui en faisait partie.

Lui qui en cet instant, se laissa détailler tendrement, à son insu, un peu, pour son plaisir, beaucoup. De sa peau à mes yeux, de mes yeux, son nez, et le charmant rubis sous son iris droite que j'avais envie de toucher de ma pulpe. Puis les quelques légères boucles de sa crinière m'inspirant lettres et récit que j'aurai pu personnifier en mon nom.







« Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.

Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens ! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique.

Vendôme  ♘|ₜₖOù les histoires vivent. Découvrez maintenant