16 août 20.
Le vendeur de tiges vend ses fleurs maladives
À l'aube bruineuse de sa peine matinale
Le vendeur de tiges vend les heures qu'il cultive
Aux prix de dix cents, c'est sa peine capitaleLe vendeur de tiges debout avant l'aurore
Rassemble ses fleurs dans différents cageots,
Jette les plus dénudées au sol plein de mégots,
Puis sort trouver l'Hélianthe tout juste en train d'écloreSes jours sont de pavés et ses nuits de pavots
Dans son jardin secret il ne fait jamais beau.Le vendeur de tiges vend des fleurs misérables
Aux pétales écornés par les pluies saisonnières
Le vendeur de tiges est un indésirable
À l'âme écorchée par le désir de plaireSouffrant au bout du compte, il a assez trimé,
Attendant toute sa vie que quelqu'un lui écrive
Mourant il fait ses comptes, il lui reste juste assez
Pour offrir une rose à ses fleurs maladives.
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Saison déraison
PoetryTable des matières : PROLOGUE NU I. SOLEIL TOTAL VÉRITÉ ART PRIMAIRE GARE ÉGARÉE L'ESPRIT AURORE FATA MORGANA SALUT INTERLUDE COLLISION VELUX AU CANAL PAR NOS REGARDS BALAYE MILLE SOLEILS EXHAUSTED EXAUCE QU'UN SILLAGE II. LA FIÈVRE DES JOURS NUA...