Quand j'aurai trouvé la paix,
J'aurai ma paie ;
La paix vaut toutes les paies,
Toutes les peines,
Toutes les plaies,
Tous les levers de soleilCe matin j'ai rêvé de tilleuls
Qui suspendaient leurs feuilles
Au-dessus de nos têtes ;
On eût dit
Des soleils de midiC'étaient nos auréoles
Et nous étions au seuil
D'excitantes tempêtes,
Et aussi
De l'Amour infiniNous marchions avec rage,
D'un pas vif et biophage ;
La vie était pour nous,
Et je voulais
Que cela soit éternité.Au réveil, je trouvai l'orage,
Et je sentais sur mon visage
Ton souffle régulier et doux.
Et tes yeux encore fatigués
Semblaient me prier de rester.Et je pensais :
Sans même savoir je suis sauvé,
Quoiqu'on nous blâme, je suis comblé ;
Epuisé et posé,
Exhausted exaucé.
VOUS LISEZ
Saison déraison
PoetryTable des matières : PROLOGUE NU I. SOLEIL TOTAL VÉRITÉ ART PRIMAIRE GARE ÉGARÉE L'ESPRIT AURORE FATA MORGANA SALUT INTERLUDE COLLISION VELUX AU CANAL PAR NOS REGARDS BALAYE MILLE SOLEILS EXHAUSTED EXAUCE QU'UN SILLAGE II. LA FIÈVRE DES JOURS NUA...