Alors c'est ainsi, Muse, que de moi tu t'amuses ?
Tes brefs regards me nuisent et ma vue amenuisent,
Ton absence m'épuise, bien que pourtant j'y puise
La douleur méritoire, la passion qui excuse ;
Alors c'est ainsi, Muse, que de moi tu t'amuses ?En proie à tes acides, je traîne mes ulcères
Sous les ultraviolets. Percé de part en part,
Mon cœur tangue d'ivresses et de joies ignares :
Vois dans quelles abysses navrantes tu le perds !Alors c'est ainsi, Muse, qu'à moi tu te refuses ?
Je t'ai pourtant adorée du nom aux cellules,
De l'aube de ma vie au global crépuscule ;
Je maudis tant ce siècle qui au ban t'a recluse ;
Alors c'est ainsi, Muse, qu'à moi tu te refuses ?Alors c'est à ton flanc que je me vois mourir
Pour avoir eu un jour l'ambition orgueilleuse
De puiser de tes lèvres quelque strophe somptueuse :
Je n'en ai obtenu que crachats et martyres.
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Saison déraison
ŞiirTable des matières : PROLOGUE NU I. SOLEIL TOTAL VÉRITÉ ART PRIMAIRE GARE ÉGARÉE L'ESPRIT AURORE FATA MORGANA SALUT INTERLUDE COLLISION VELUX AU CANAL PAR NOS REGARDS BALAYE MILLE SOLEILS EXHAUSTED EXAUCE QU'UN SILLAGE II. LA FIÈVRE DES JOURS NUA...