Si je me souviens bien,
Jadis tout faisait sens.
C'était nous deux contre le monde,
C'était nous deux, mèche et essence
Qui attendions l'embrasement.Si je me souviens bien,
Jadis tout faisait sens.
Alors, où es-tu ce matin ?
Dans le bois bohémien
Aux relents de chagrin ?
T'es-tu assoupie dans l'enfer
Du morne champ de terre ?
Tu as vu ?
Je suis revenu hier.
Rentrons dans un rayon de soleil.
Pardonne mon exil, je pardonnerai ton absence
De la veille.
Tu devais être là,
Tu devrais être là
Comme j'aurais dû l'être tout ce temps.
Si tu savais ce que j'ai vu,
Tu reviendrais sûrement.En ces endroits, qui sont notre maison
Et qui me rappellent à toi en tout point,
Je vois des spectres qui portent ton nom,
Des halos fuyant, emportant ton parfumReviens, que la paix soit enfin faite
Sur cette guerre de toute une vie ;
Nous sortirons de la tempête
Ignifugés et réunis.Je n'ai rien oublié de ce que j'ai promis.
Nous allons récupérer ce que la mélancolie nous a pris ;
Viens, je t'attends,
J'attends encore
Pour que je n'aie jamais à dire :
"Sur les bords du Nihil elle est partie
N'en parlons plus"
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Saison déraison
PoetryTable des matières : PROLOGUE NU I. SOLEIL TOTAL VÉRITÉ ART PRIMAIRE GARE ÉGARÉE L'ESPRIT AURORE FATA MORGANA SALUT INTERLUDE COLLISION VELUX AU CANAL PAR NOS REGARDS BALAYE MILLE SOLEILS EXHAUSTED EXAUCE QU'UN SILLAGE II. LA FIÈVRE DES JOURS NUA...