Smog

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1er août 22

Quel monde étrange où riment croissance
Et décadence.

Cueillie des limbes par l'aube orange
Ou airain,
La ville baigne dans le soupir des anges
Ce matin.

À l'évidence,
Le ciel joue la dernière séance
Et nous en sommes les spectateurs
En transe
Bien que l'aisance ait tué nos sens

Cueillie des limbes par l'aube orange
Ou airain,
La ville baigne dans le soupir des anges
Ce matin.

Dans la souffrance,
L'Homme a trouvé sa complaisance,
Bien conscient d'être le facteur,
L'essence
De sa propre déchéance

Cueillie des limbes par l'aube orange
Ou airain,
La ville baigne dans le soupir des anges
Ce matin.

Le soleil perce les volutes
Et mon cœur
En pleine rechute
Me donne la réminiscence
De sa présence.

J'inhale le smog
Et lui m'attire
A petit feu
Ma vie expire
En moi il n'y a plus que silence
Et résilience.

Cueillie des limbes par l'aube orange
Ou airain,
La ville baigne dans le soupir des anges
Ce matin.

Ce jour apporte le dénouement
Seule nous reste l'espérance
Que l'apathie rende indolent
Et on mourra
Dans ce décor unicolore
Avec l'illusion du bonheur

Chute d'une vie laissée en suspens,
Anéantie est sa substance
Et consumé est son encens
Mais un thuya
Sur nos cendres annoncera l'aurore
Et la genèse d'un monde meilleur.

Saison déraisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant