Chapitre 17

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Sa main bien fixement accrochée à mon bras, je n'ose même pas une technique pour me défaire. Autant en finir tout de suite plutôt que de repousser l'échéance. C'est le moment d'assumer de...

Enfaite non j'ai rien fait de mal à proprement parlé. C'est à l'autre con de s'écraser.

— Tu crois que je vais te laisser sortir aussi facilement alors que tu m'as claqué, détruit les burnes et sûrement fracturé mes serrures ? Chuchote-t-il près de mon oreille.

— Tu l'as cherché. Je n'ai fait que réagir.

— Trésor, arrête de me prendre pour un con, susurre-t-il.

Il écarte une mèche de mon visage en plantant ses yeux incisifs dans les miens. A cet instant, je peux dire qu'il a un regard envoûtant mais là, il me fout trop la trouille pour que je me laisse séduire.

— Tu sais que t'es la première femme à être entré dans ma cabine.

— Ah oui ? Alors j'imagine que la boite de préservatifs sert pour les hommes.

Soudain, Samuel éclate de rire. Il desserre sa prise et se recule.

— Je te rassure je préfère les corps féminins. Ils regorgent de secrets. Une nuque délicieuse, des reins qui électrisent, murmure-t-il en se rapprochant.

Il glisse sa main le long de mon dos.

— Des hanches que je peux caresser, le gable des seins créé pour mes mains, un cou que je peux embrasser, dit-il en frôlant ma peau avec ses lèvres. Des yeux envoutants, une bouche délicieuse et une silhouette que je peux admirer.

La gorge sèche et le souffle court, je le laisse parcourir de ces doigts chauds ma peau nue. La différence de température me galvanise. Je déglutis difficilement lorsqu'il approche son visage du mien.

— Le corps d'une femme est un livre ouvert dévoilant ses vestiges et je me charge personnellement d'en découvrir le moindre secret, murmure-t-il. Et je suis très méticuleux.

Son souffle épouse mes lèvres et la chaleur augmente dangereusement. De sa main droite, il agrippe ma hanche et fait glisser l'autre sensuellement le long de mon dos dessinant des arabesques invisibles. J'essaye de bloquer mon regard sur ses pommettes. Si je dévie vers ses yeux ou pire, sa bouche, je ne répondrais plus de moi.

Il réduit l'écart entre nos lèvres et avant de poser les siennes sur les miennes, je ferme les yeux. Le cœur au bord du précipice et le feu au creux du ventre, tout mon être ne cesse de crépiter.

Rien.

— Maintenant que tu as ta trousse, dégages, ordonne-t-il la voix dure.

— P.. pardon ?

— Fous le camp de ma piaule.

Je recule et le dévisage déboussolée.

— Je... je ne comprends...

— Dehors, crie-t-il.

Je sursaute et prends la fuite.

Samuel

Je la regarde décamper à une vitesse folle. Elle claque la porte et disparait me laissant le peu de résistance qu'il me reste. Je prends mon verre de scotch et le bois d'une traite. Cette jeune femme met mes nerfs à rude épreuve. Sa claque suivie de sa tentative de m'émasculer me restent en travers de la gorge pourtant je ne peux m'empêcher d'être attiré par son regard si unique. Sa sensibilité m'aimante alors que je devrais la fuir.

Adèle commence à faire naitre des choses que j'aurai aimé éviter de ressentir. Depuis la fameuse soirée où elle a fait flamber la piste de danse, dans sa robe qui ne dévoilait que le minimum de ses formes, j'ai dû mal à l'oublier. Mon imagination ne cesse de les imaginer et ça me torture. Son corps m'appelle, je sais qu'elle me désire même si je la révulse. Ses courbes me rendent fou et il est de plus en plus dur de le cacher. La seule chose qui me retient, c'est cette lueur de tristesse qui ne la quitte jamais, comme si elle avait goûté à la noirceur de l'interdit. Sa fragilité cachée sous sa détermination de paraître forte la trompe. Même si les flammes de l'enfer ne cessent de me poursuivre et me consument, sa vulnérabilité m'intrigue. Jamais, auparavant, cette douceur ne m'avait fait autant d'effet.

À L'AUBE DE NOS SECRETS II TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant