Helhest M.C.

MAPLE

Je vais buter tous les mecs uns par un dans ce putain de club. Les massacrer jusqu'au dernier pour avoir osé la mater !

Pour ne pas avoir une dizaine de meurtres sur le dos, je décide de sortir.

J'allume une clope en espérant me calmer un peu mais je sais très bien que ce ne sera pas suffisant, il m'aurait fallu un truc plus fort.

J'entends la porte se claquer derrière moi puis des talons qui résonnent sur le bitume. Un raclement de gorge féminin me fait me retourner, une gifle s'abat sur ma joue. Une seconde est sur le point de partir mais j'arrête l'auteur juste avant.

- « Tu as de la chance d'être là régulière de mon pote sinon tu aurais morflé.

- Déjà d'une je ne suis pas la régulière d'Irish et deuxio ne me sous-estime pas, Maple. Je sais me battre et j'ai déjà couché des plus balaises que toi. Je suis juste venue te dire que tu n'es qu'un gros connard.

- Écoute, ferme là, tu ne sais pas pourquoi je suis sorti. J'ai mes raisons à moins que tu souhaites ramasser les corps de mes victimes, fous moi la paix.

- Maple, elle a fait ça pour toi, uniquement. Les autres, elle s'en fout royalement. »

Je sens la pression monter. L'autre greluche poursuit sans voir que je suis sur le point d'exploser.

- « Elle t'a offert un dernier cadeau avant son départ 

- Attends ! Elle part ?

- Bah oui ! Elle va rentrer en France. » 

Putain, la douche froide, elle va me laisser.

- « Ça va ? » me lance la chatte d'Irish. 

Je dois avoir vraiment une sale gueule. Il faut comprendre que je viens de recevoir un uppercut en pleine face. C'est l'histoire de ma vie et c'est pour ça que d'habitude je refuse de m'attacher à qui de ce soit. A chaque fois on me quitte et devinez qui souffre au final, c'est bibi. Comme l'attaque est la meilleure défense, je passe à l'offensive.

- « Donc, il n'y a pas de problème, alors ! J'aurais juste un message à faire passer à ta pote.

- Ça ne se...

- Elle aurait juste pu me le dire en face.

- Mais quand, Maple ? » me lance une voix derrière moi.

Putain, j'entends la voix de ma princesse.

- « Tu ne me réponds toujours pas." Sérieux elle insiste en plus.

- La prochaine fois quand tu voudras te taper un bad boy comme ma chatte en chaleur que tu es, trouvé quelqu'un d'autre.

- C'est facile de réagir comme tu fais. Ça fait des semaines que tu m'évites. Pourtant il était évident que je retournerai en France au moins pour soutenir ma thèse mais....

- Tu sais quoi princesse ! J'avais raison à la base de te sauter à la première soirée et de te laisser croire à l'histoire que je t'ai racontée ! Tu sais quoi d'ailleurs j'ai tout inventé pour pouvoir te ressauter franchement j'ai connu des putes qui simulaient mieux que toi ! »

Sur ces mensonges je me casse sans un regard. J'arrive au club house dans un état second. Je chope la bouteille la plus forte que je puisse trouver, je ne m'embarrasse pas d'un verre. De toutes les façons, je compte la finir. 

Putain elle voulait me laisser depuis le début, sérieux. Je me sens totalement trahi, j'ai cru comme un con, au grand amour. Bah ! Quoi je suis peut-être un connard de biker sans cœur mais non j'ai aussi des sentiments, bordel de merde. Je ressens sa trahison comme un coup de poignard dans le dos. Il me reste qu'une seule solution pour le moment c'est de porter le goulot à mes lèvres et de m'offrir une nuit d'oubli, d'endormissement de ma douleur, de remplir le trou que j'ai à la place de mon cœur. Je m'endors la bouteille à la main.