LOUISE

4.7K 319 9
                                    

- « Maple lâche moi ! Je lui ordonne.

- « Non jeune fille faut qu'on cause tous les deux et loin des oreilles indiscrètes de mes frères. »

Je lui tambourine le dos avec mes mains et avec mes pieds sur son torse.

- « Arrête ou je te fais tomber et je ne pense pas que tu apprécies tellement. »

J'avoue je fais ma gamine mais je me sens trahie. Il le savait mais il n'a rien dit, pas cool de sa part.

Nous montons dans un escalier. Vu de l'envers on a l'air de se diriger vers un couloir rempli de porte.

Il s'arrête devant l'une d'entre elle et l'ouvre. Comme je ne sais pas trop où je suis-je commence à paniquer totalement. Je me mets à hurler en français :

- « Lâches- moi, connard, lâches-moi. »

Il me dépose enfin au sol, debout sur mes jambes mais comme je ne me calme pas, il me prend mon visage entre ces mains et il se penche. Il m'embrasse timidement d'abord puis il prend confiance, vu que je le laisse faire, en me roulant une sacrée pelle. C'est trop pour moi et je lui mords la langue. Ma bouche se remplie d'un goût métallique.

- « J'espère que tu es clean vu tout ce que tu niques ? » Désolée mais je ne trouve pas d'autres termes.

- « Oui ne t'inquiète pas, j'ai une devise no latex no sex et comme je ne me came pas, pas de problème.

- Tu le savais depuis quand ? »

Il se recule puis passe sa main dans ces cheveux. Son regard vert s'allume d'une flamme.

- « Tu veux la vérité ?

- Je crois que tu me la dois?

- Sache que je ne dois rien à personne, jamais.

- Ok, motard, descend de tes grands chevaux.

- Depuis le début. »

Je me décompose. Il s'est bien foutu de moi. Je ne peux pas m'empêcher de laisser couler les larmes.

- « Tu n'es qu'un gros connard, tu le sais.

– Oui et j'en suis fier. »

Là je vins seulement de me rendre compte que je viens d'insulter un biker américain. Un de ceux qui fait partie du 1%. Mais j'ai foi dans l'homme qui me face. Il ne m'a pas sauvé la mise pour me tuer maintenant. Je relève mon visage ravagé par mes larmes. Il est totalement déstabilisé.

- " Bon on a baisé une fois mais ça ne signifie pas quoi de ce soit. Je ne supporte pas les princesses avec les yeux de petits chats."

Ok! Violant le mec dans ses paroles. J'hésite entre plusieurs réactions: soit pour éclater encore un peu plus en sanglot soit je lui défonce la gueule. Bon clairement vu sa stature par rapport à la mienne je ne lui ferais pas plus mal qu'un moucheron. Et surtout je ne dois pas oublier où je me trouve : au sein d'un clubhouse de motard.

Je dois également penser à ma thèse, j'ai travaillé si dur pour en arriver là et je ne voudrais pas gâcher pour une histoire de cul.

Donc plan D: trouver une porte de sortie et fuir.

- "Bien. C'est bien ce que je disais finalement tu n'es qu'un gros enculé." Je le vois sourire. Peut-être que l'insulte n'est pas forcement bien choisie mais l'idée est là.

- " Donc je disais que nos contacts seront uniquement dans le cadre de mes recherches ni plus ni moins."

Je retrouve les clés de sa bagnole dans ma poche et je lui lance dans sa gueule de beau gosse.

Helhest M.C.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant