Epilogue

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Epilogue

PDV Thomas :

 

« Voilà presque un mois que tu es parti. Et me voilà chaque semaine ici, sur ta tombe, à te parler et te raconter tout ce qu’il m’arrive. Tu as dû le constater la vie sans toi est tellement plus difficile. Ton départ nous a tous profondément accablé. Personne n’était prêt à ce que tu nous quittes aussi soudainement et aussi rapidement.

Le jour de ton enterrement a été le plus affreux du monde. Tout le monde s’était réuni. Ta famille, tes amis, les gens de la classe, les professeurs et moi. On était tous dévasté par ton départ. J’espère que tu as pu entendre mon discours. J’ai laissé mon cœur parlé, et j’ai dévoilé toutes mes émotions, sans aucunes peurs. Tout le monde a su faire preuve d’un énorme soutient. D’ailleurs on s’est tous réuni au lycée pour te commémorer.

Le moment quand nous t’avons enterré, m’a complétement déchiré. Mon cœur partait avec toi au fond de ce trou. Je ne voulais pas que tu partes, que tu me laisses seul face à toutes ces personnes. On a tous perdu une partie de nous quand tu nous as quittés. J’espère que ma rose est encore présente sur ton cercueil parmi les centaines qui ont été déposées.

Je t’ai déposé la bague de mon grand-père. Celle qui m’avait donné avant de mourir. Je te l’ai passé sur ton annulaire gauche. Je voulais que tu partes avec. C’était mon signe à moi pour te prouver mon amour éternel envers toi.

Je ne sais même pas comment je fais pour vivre. Les jours après que tu nous ais laissés, furent horribles. Je ne sortais même plus de chez moi. Je n’avais aucune volonté pour faire quelque chose. Je ne voulais voir personne. Personne n’aurait pu comprendre la peine et la douleur par laquelle je traversais. Et chaque jour je venais ici. Je me sentais un peu mieux. Je me confiais à toi, j’avais l’impression que tu étais à côté de moi, comme à ce moment même. Tu étais mon unique refuge.

Ta mère fait preuve d’un énorme courage. Bien qu’elle est perdu son fils, elle se lève tous les jours et affronte l’épreuve par laquelle nous tous passons. On se retrouve souvent ici. On se soutient mutuellement, même si c’est très difficile. D’ailleurs j’ai croisé de nombreuses fois Aurélien. Malgré le malaise au début, en sachant la situation entre nous deux, on s’est très vite bien entendu. On se retrouve parfois autour d’un verre ou au restaurant pour savoir comment va l’autre et pour nous changer les idées. C’est aussi grâce à lui que j’ai réussi à passer à autre chose, et je pense que je l’ai aussi un peu aidé.

Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à toi. Dès mon réveille, je vois ton visage et ton sourire. Mes pensées sont dédiées uniquement à toi. Parfois, je me demande ce qui se passerait si tu étais là. Si j’aurais fait telle chose ou non. Et puis, j’ai enfin accepté mon homosexualité pour toi. J’ai avoué à tout le monde qu’en réalité j’étais amoureux et que je t’aime encore. Ils ont tous fait preuve d’un énorme soutient et ont tous été très tolérant. Maintenant tout le monde s’en fiche que je sois gay ou non. Après tout je suis la même personne qu’avant. Rien a changé à part que j’ai perdu une grosse partie de mon cœur.

Je comprends pourquoi tu étais en couple avec Aurélien. Il est très attentionné. Tous les soirs, il m’envoie un message pour savoir comment ma journée s’est passée. On peut parler des heures et des heures. Il finit toujours par me souhaiter une bonne nuit et par son petit « bisous » du soir. Je me sens enfin compris par quelqu’un. Avec lui je peux parler de tout et de rien. Et quand on sent qu’on a un coup de mou, on sait à qui parler.

Mais j’espère que tu es heureux là-haut. Tu es enfin en paix, sans aucune souffrance. J’espère qu’il n’y a pas trop de beaux mecs avec toi. Je ne suis d’accord avec l’idée de devoir te partager. Je te rejoindrais bientôt alors j’espère que tu ne m’as pas déjà oublié. En tout cas, ce n’est pas le cas pour moi. Tu hantes chacune de mes pensées. Mais je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que tu es toujours présent. Je ressens toujours cette sensation quand tu étais à côté de moi. Ça me rassure de te sentir à côté de moi. Je me sens moins seul, et je me sens soutenu pour continuer à avancer.

Tu as fait de ma vie la plus heureuse qu’elle soit. Je n’aurais pu jamais demander mieux. Tu es la plus belle chose qui m’ait arrivé dans la vie. Dès la première fois avec toi, j’étais heureux. Tu as enjôlé ma vie, tu lui as redonné du sens. Merci mon Joshua, car tu m’as donné espoir. Je vais me battre pour toi et accomplir tout tes rêves pour te rendre hommage. Mon petit Joshua je t’aime, et mon amour pour toi sera irremplaçable. J’attends le moment avant de te retrouver et d’être à tes côtés. Mais avant je vais vivre pour toi. Passe une bonne nuit.

A demain mon ange. »

Je me levai, et déposai un léger baiser sur sa photo, comme à mon habitude. Je changeai les fleurs qui étaient déjà mortes, par celles que j’avais ramenées. Sa tombe était l’une des plus remplie du cimetière. Il y avait toujours de belles fleurs, des mots de condoléances et d’amour. Personne ne l’avait oublié.

Je jetai un dernier regard sur sa tombe avant de repartir en direction de chez moi. Cela faisait presque 2 heures que j’étais là à lui parler. Je m’avançai dans les allées en sachant que j‘allais sans doute revenir demain, comme tous les autres jours. Malheureusement, je ne savais pas de quoi mon avenir allait être fait. J’errai entre les chemins de la vie sans savoir quelle direction je devais prendre. Je ne voulais qu’une chose à présent, c’était d’accomplir la volonté de Joshua sur ce monde.

FIN.

Dois-je te le dire ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant