I Hate Him

20: Jalousie

Lynn

Je ravale ma jalousie qui normalement ne devrait même pas exister et me dirige vers le point de rendez-vous. Dans mon chemin je croise Samuel qui n'ose même plus m'adresser un regard. Qu'est-ce que Miguel a bien pu lui dire?
Lorsque j'arrive, Miguel est déjà là-bas, appuyé sur le mur, éclairé par la lune qui trône au dessus de nos têtes. Je m'approche. Il me regarde.

-tu es venue, souffle-t-il

-oui

Il s'approche un peu plus de moi. Chaque centimètre qu'il enfreint accélère les battements de mon cœur. Est-ce qu'il me fera toujours cet effet?
Il effleure du bout des doigts mes lèvres. Je crois que au minimum je mérite des explications.

-c'était qui?

-Sandra

-t'es sorti avec elle? Demandai-je

-pas vraiment, fin...

-j'ai compris, le coupai-je

-bref, ça s'est mal fini avec elle, dit-il en soufflant

-il n'y a plus rien entre vous? Demandai-je en ressentant le besoin d'être rassurée

La manière dont elle le regardait...
C'est comme si elle voulait y planter ses griffes et l'attirer a elle pour toujours.

-non, rien Wilson

Je scrute son expression et j'y perçois de la sincérité. Mes muscles sur la défensive se relâchent et je souffle rassurée. Il pose une main sur mon menton et me relève la tête. Son habituel sourire arrogant est de retour sur ses lèvres.

-tu ne serais pas jalouse Wilson?

-moi? Jalouse? Tu rigoles? Mentis-je

Je bouillonne de jalousie rien que de penser à ses mains sur lui...
Putain. C'est mauvais signe.

-je t'ai dis un million de fois que tu ne sais pas mentir Wilson, rétorque-t-il amusée

-et toi? Avec Samuel? J'ai vu ton regard quand tu as vu ses mains posés sur moi, lâchai-je

Son regard s'assombrit. Ses sourcils se froncent et un rien de temps je me retrouve plaquée contre le mur. Mon cœur tambourine dans ma poitrine.

-c'est toi qui est jaloux Miguel, parviens-je à articuler

Son torse monte et redescend au fur et mesure de sa respiration qui s'accélère. Je pose une main sur son cou.

-dis-le Miguel, dis moi que tu ne veux que personne d'autre pose ses mains sur moi, le provoquai-je

Mes propres paroles accélèrent ma respiration. La noirceur de son regard me décroche la chair de poule. Il pose soudainement une main sur ma joue et colle son front au mien en frôlant au passage ma bouche.

-je ne veux qu'aucun autre connard ne pose ses sales pattes sur toi, j'en deviendrais dingue, souffle-t-il d'une voix emplie de rage

Ses mots me tressaillent le ventre et un frisson me parviens de l'échine. Je souris. L'idée qu'il soit jaloux à mon égard me rassure. Notre jalousie est réciproque.

-tu ne le sait peut-être pas, mais tu m'appartiens toute entière, je te veux, encore et encore, souffle-t-il

Mon cœur flanche. Il bat, rebondis et je ne sais plus quoi mais il ne reste pas en place. Mon estomac se noue en un noeud d'envie. Je te veux aussi, encore et encore...

-montre le moi, le défiai-je tremblante. Ou bien tu comptes t'en tenir a la règle "aucun contact", le provoquai-je

Consciente du danger délicieux de mes provocations je fais glisser ma main jusqu'à son torse. Il se tend à mon contact.