10: Oxygène

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Je relève la tête afin de le regarder dans les yeux. Ses iris verts se plantent dans les miens et il semble perdu, le truc c'est que je le suis aussi, mais je m'en fiche. Ses mains se posent sur mes hanches et d'un geste il me colle a son torse.

-à quoi tu joues Wilson, souffle-t-il prés de mon visage

J'en ai pas la moindre idée en revanche j'en ai envie et c'est ce qui importe au final. Me mains caressent son torse musclé mes yeux plongés dans les siens.

-Wilson...je...putain...je..vais...b..b...

Je sens une bosse se former contre mon intimité collé a la sienne. J'ai un léger mouvement de sursaut, je ne comprends pas, il a une érection alors qu'on est même pas entrain de s'embrasser. Avec lui tout a coup, c'est moins déplaisant. Mais je me lève tout de même de lui et bascule a ses côtés, je le vois aussitôt mettre ses mains sur la bosse qui pousse contre son bas.

-on s'embrasse pas pourtant, dis-je doucement les joues rouges

-c'est pas seulement quand on s'embrasse, c'est quand t'es là, quand tu me touches ou que tu me regardes comme tu le faisait il y a quelques secondes, m'avoua-t-il. D'habitude il me faut bien plus qu'un baiser ou un regard pour avoir la gaule, ricane-t-il

Par d'habitude il veut dire avec les autres femmes? Ça veut dire qu'avec seulement ma présence je peux le mettre dans cet état. Je me surprend a aimer ça. Merde qu'est ce qui tourne pas rond chez moi!

-ça...ça te fais mal? demandai-je hésitante

-euh...ouais un peu, mais c'est surtout frustrant, me répond-t-il surpris par ma question

-merde, désolé, je...je..savais pas

-ne t'excuse pas Wilson, c'est moi, je sais pas ce qui m'arrive, je me comporte comme un ado excité, ricane-t-il

Je ne put m'empêcher de sourire, la réplique de Miguel m'amusa. Certes ce qui se passe entre nous n'a ni queue ni tête mais je crois que des fois il y a des choses qu'il vaux mieux ne pas essayer d'expliquer et ça, ça en fait partie. Miguel reçoit une notification et se lève.

-la bouffe est là, me préviens-t-il

-déjà, répondis-je étonnée

-ils ne me font jamais attendre, me répond-t-il

-je parie que c'est parce que tu leur laisse un énorme pourboire

-sans doute, lance-t-il avant de sortir du salon

Il reviens moins de trente secondes après deux sacs en carton dans les mains.

-j'ai pris italien

-parfait, répondis-je

Je meurs de faim et l'odeur qui s'échappe des sacs qu'il vient de poser tout juste devant nous fait crier mon ventre. Avant de s'asseoir il appuie sur un bouton sur le mur et la salon se retrouve plongée dans l'obscurité, mais moins de deux secondes après des leds jaunes illuminent faiblement la pièce en la mettant dans une ambiance plus "chill". Il reviens a côté de moi et attrape la télécommande pour lancer le film. On s'attaque finalement aux sacs et on sort toutes les boîtes encore chaudes qu'il y a dedans. Miguel se lève encore une fois alors que le film a déjà commencé.

-j'arrive je vais chercher des assiettes et des fourchettes, me dit-il

-attend! criai-je subitement, je viens avec toi

Il est hors de question que je reste dans ce gigantesque salon sombre toute seule avec un film d'horreur qui tourne dans la télé. Pas même trente secondes. Il me regarde bizarrement mais ne dis rien. Je le suis jusqu'a une cuisine aussi énorme et sombre que le reste des pièces de cet appartement. Il fouille dans plusieurs placards jusqu'a trouver ce qu'il cherche.

I Hate Him Où les histoires vivent. Découvrez maintenant