I Hate Him

19: Gala De Charité

Après mon cauchemar, je me suis réveillé dans ma chambre, il était là, endormi sur le sofà, à côté de moi. Veillant sur moi. Je l'ai réveillé, pour qu'il aille dormir dans sa chambre mais il a refusé. Refusant de me laisser seule, pas un seul instant.
On est finalement allés manger une pizza assis sur le sable au beau milieu de la nuit, éclairés par la lune, sans parler, pourtant nos regards en disaient tant. Les vagues s'abattaient sur le sable, libres, comme je me sentais à ce moment bien précis, en sa compagnie...
La lune faisait briller ses yeux perçants et je pourrais jurer que c'était la meilleure chose que j'ai pu voir de ma vie...

Je l'ai finalement obligé à aller dormir. Je lui ai dis que j'allais très bien et qu'il devait pas s'en faire. Même si tout mon être voulait qu'il reste à mes côtés. Reste! Miguel je t'en prie reste!
Voilà ce que criais mon être...

J'ai passé un bon bout de la nuit à trier tout mes abonnés Instagram afin de le bloquer, lui, qui refusait de me laisser tranquille et qui même de loin gardait un mauvais œil sur moi. Puis je me suis endormie, tard mais paisiblement avec la sensation que quelqu'un veillait sur moi.

*

On toque à ma porte, j'ouvre les yeux. Miguel entre. Je me redresse.

-ça va?

-oui et toi?

-oui, dit-il en s'affalant à côté de moi

Je me rallonge et contemple le plafond. Je sens son regard sur moi. Il ne lâche pas mon visage de ses yeux. Gênée je me tourne pour lui faire face.

-arrête de me regarder comme ça, lui ordonnai-je

-sinon quoi? Demande-t-il un sourire malicieux au lèvres

-abruti, lâchai-je en levant les yeux aux ciels

-ce soir j'ai un gala de charité, m'annonce-t-il

-un vrai gala? Demandai-je

-oui, un truc ou tout les acteurs sont là pour se faire prendre en photo entrain de faire de la charité histoire de nettoyer leur réputations, je n'y vais jamais, je m'en fiche de ce que les gens peuvent bien penser de moi, j'envoie seulement ma part mais vu que je suis à Barcelone et que c'est juste à côté, je me suis dis pourquoi pas, dit-il en haussant les épaules

-c'est une ouvre caritative pour quelle cause?

-pour les villages en famine d'Afrique

-trop bien, tu y vas a quelle heure? Demandai-je

-dix-neuf heures, tu viens avec moi, ajoute-t-il

-non, merci, je t'attendrais

-j'ai besoin d'une cavalière

-on est seulement amis, tu t'en souviens?

-oui, c'est toujours valable

-c'est pour ça que tu veux que j'aille avec toi? Pour être ta cavalière? Devant les médias?

Il s'approche de moi et colle presque son front au mien en posant une main sur ma nuque. Je frissonne. Sa manière de me regarder me pétrifie. Je sens son souffle sur mon visage.

-Je ne veux pas que tu restes seule ce soir

-je n'ai pas besoin de toi, je suis assez grande pour rester toute seule, dis-je agacée

J'essaye de m'éloigner de lui. Mais il me retiens.

-je sais, mais ça va être sympa, viens

Je soupire et le regarde.