House Of Memories [Kiribaku]

.8.

Pdv Katsuki
«Concentre toi sur moi.»
Le silence tombe d'un coup. Mes poignets sont libérés, en supposant qu'ils étaient vraiment retenus par quelque chose.
Je baisse les yeux. Il n'y a aucun lien. J'avais raison, c'était tout dans ma tête.

- Comment tu t'appelles ?
- Kirishima.

J'ai tellement de questions qu'aucune de franchi mes lèvres. Je me contente de l'interroger du regard, espérant peut-être qu'il comprenne. Il hausse les épaules.

- Qu'est-ce que tu vois, maintenant ?
- Toi.
- Juste moi ?

J'hoche la tête.

- Bien. C'est comment ?
- Calme.
- Tant mieux.

Je suis épuisé.

Pdv Kirishima
Ses yeux se ferment.

- Tu veux te reposer ?

Il ouvre la bouche pour reprendre mais perd connaissance. Je le rattrape avant que sa tête ne heurte le sol. Je la pose sur mes genoux. J'essuie ses joues doucement.
Il a l'air apaisé.
Je prends lentement sa main. Il fronce un peu les sourcils mais se laisse faire.
Nous restons ainsi un long moment. Une heure, peut-être plus. Je caresse ses cheveux, et il se réveille. Il grimace, un peu déboussolé par la situation.

- Bien dormi ?
- ... Ouais.

Il s'assoit.

- Kiri... shima...

Je me retiens de sourire. C'est comme le rencontrer une seconde fois.

- Oui ?
- Raconte moi.
- Te raconter ?
- Je veux savoir tout ce qu'il s'est passé. T'es pas normal.

J'ai un léger rictus.

- Pas normal ?
- Nan.

Je m'assois en tailleur en face de lui.

- Tout d'abord... Tu es passé à côté de moi. Et je t'ai complimenté.
- Pourquoi ?
- Parce que t'avais la classe.
- Ah ?
- Hm Hm. Ensuite, eh bien, tu m'as apporté un repas. J'ai partagé avec les autres.
- T'es vraiment stupide. T'aurais dû tout garder.

Je lâche un petit rire.

- Tu m'as défendu, aussi.
- Je t'ai jamais frappé ?
- Si ! Mais je suis fort !
- Je vois ça...
- Et tu m'as fait prendre un bain.
- ...
- ...
- Pourquoi tu deviens triste, tout d'un coup ?
- Pour rien !
- Et dans le bain ?
- Quoi ?
- Il s'est rien passé ?

Mes lèvres s'étirent.

- Si. Ferme les yeux.

Étonnement, il s'exécute. Il ouvre un œil pour vérifier que je ne prépare rien de suspect, mais le referme aussitôt. Il décide de me faire confiance, donc.

- D'abord, tu m'as aidé à défaire ma chemise.

Je déboutonne lentement son haut. Ses sourcils se froncent un peu, et je sens qu'il lutte contre l'envie de me dégager.

- Puis on a commencé à discuter, et je t'ai dit...
- ... Que tu voulais des cheveux rouges...
- C'est ça.

Je fais glisser sa chemise de ses épaules et la lui enlève.

- Et je t'ai même mis de la mousse sur la tête.

Je passe mes mains dans ses cheveux et les pose sur ses joues.

- Je t'ai demandé ce que tu voulais.
- Et j'ai répondu quoi?
- Je ne sais pas, Bakugo. Il y a quelque chose que tu veux ?
- Là, maintenant ?
- Oui, '' là, maintenant''.