Amour de rodage

Chapitre 9

"L'amour d'un père pour son enfant est voué dés le départ au renoncement..."Bersihand

Retour présent

Lau et toute la troupe sont en route pour la prochaine date de leur houseshow. Lau s'est endormie dans le bus en repensant à ses débuts.

Je sens Mélina me secouer, j'enlève donc mes écouteurs.

- Lau on arrive, tu vas pouvoir le retrouver. Dit-elle amusée.

Un sourire se dessine sur mon visage et Mélina se met à rire. Oui quand on est amoureux on a l'air niais et bien j'ai cet air niais en ce moment même affiché sur mon visage, voilà pourquoi Mélina se moque de moi.

- Oh ça va hein. Dis-je en esquissant un sourire tout autre.

Nous arrivons à l'hôtel, le show à lieu à 18h, nous bénéficions donc de quelques heures « libres » avant ce dernier. Je suis avec Eve dans la chambre comme à chaque fois que nous voyageons. J'apprécie sa compagnie, elle est toujours de bonne humeur et très discrète. C'est vraiment une compagne de chambre idéale. Mais je ne préfère pas lui dévoiler que je suis avec Lui. Ce serait pourtant plus facile pour se voir, car Lui non plus n'est pas seul dans sa chambre et son « colocataire » de tournée n'est pas au courant de notre relation. Nous avons donc l'accord de John et Mélina pour nous retrouver dans leur chambre.

Je reçois un SMS de Mélina :

« Chambre 230 »

Je m'empresse de rejoindre Mélina sachant pertinemment qu'Il a reçu le même SMS quelques minutes plus tôt ou qu'Il le recevra une fois que je serais déjà dans la chambre.

Je frappe à la porte, Mélina m'ouvre et je Le vois. Lui si beau, si tendre, si doux. Celui pour lequel mon cœur me joue des tours. J'étais pourtant à ramasser à la petite cuillère il y a quelques temps de ça. Mais Lui a su me relever, m'écouter et me séduire. Je n'aurais jamais imaginé pouvoir tomber dans ses bras... si on m'avait dit qu'Il serait un jour mon petit ami j'aurais sûrement répondu JAMAIS et un jamais plus que catégorique !

- Hey ma puce. Dit-Il en me prenant dans ses bras.

Je lui souris avant de me blottir dans ses bras. Ses bras si protecteurs, qui ont su accueillir mes larmes pour Randy, qui n'ont jamais refusés de me consoler dans les moments difficiles, et surtout qui sont venus me relever et me maintenir debout.

- On vous laisse on va au bar de l'hôtel. Dit John.

- Mais on ne vous chasse pas de votre chambre. Dis-je. Restez...

- Non je crois que vous avez besoin de parler. Dit John.

- C'est vrai me dit-Il. Tu dois m'expliquer pour Randy.

John et Mélina en profitent pour s'éclipser. Il prend ma main et va s'asseoir sur le rebord du lit. Je prends place sur ses genoux

- Ce n'est rien pour Randy. Dis-je.

- Que s'est-il passé ?

- Quand on s'est quitté pour reprendre la route il m'a entendu parler et m'a demandé avec qui j'étais. J'ai dit que je parlais seule, mais quand il t'a vu sortir du bâtiment il a eu un doute. Je pense que nous allons être observés du coup.

- Ca te gêne tant que ça qu'il le sache pour nous deux ?

- Je voudrais nous préserver, laisser le temps faire, ne pas précipiter les choses, juste profiter Toi et moi. Et vu l'amour que vous vous portez tous les deux, je crains le pire... Ensuite dans le bus il m'a envoyé des SMS.

Je lui fais lire la conversation SMS, Il n'est pas très enchanté de ce qu'il découvre.

- Pour qui il se prend après ce qu'il t'a fait subir ?

- Calme-toi. Je l'ai gentiment rembarré c'est bon. Dis-je avec le plus de douceur possible.

- Souviens-toi Lau dans quel état tu étais, tu te rappelles toutes les peines du monde que j'ai eu à te remettre en scelle ?

- Oui je sais. Mais l'amour d'un père pour sa fille est plus fort que tout. Avec le recul je finis par comprendre son geste. Je ne lui en ai jamais voulu de faire ça pour Al, mais pour moi sur le moment ça a été dur.

- Je vois. Le temps efface ta peine.

- Tu as su le faire bien plus vite que le temps. Lui dis-je en souriant.

Il sourit aussi en entendant cette phrase. Pas de sentiments clamés au grand jour, seulement avoués à demi-mot. Il pose sa main droite sur mon visage et avec son pouce envoie une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

Il est si délicat, je devine chacun de ses gestes. A ce moment là je sais qu'Il veut m'embrasser je pense qu'Il sait aussi que j'en ai terriblement envie. Son regard est plein de désir pour moi, je ne sais pas à quel point Il m'estime mais je sais qu'Il ne prend pas à la légère notre relation.

Je m'approche doucement de ses lèvres en souriant, il semble satisfait que je prenne l'initiative. Je sens que cet épisode, minime mais cet épisode Randy quand même, a soulevé en lui pleins de doutes. Non pas de ses sentiments envers moi, car pour Lui il est difficile d'avouer ses sentiments, mais de mes sentiments envers Lui.

Lui parle avec ses yeux, ses gestes mais rarement avec des mots. Il me l'a dit avant que l'on se mette ensemble. Il est comme ça avec les filles c'est tout a-t-il affirmé il y a quelques mois de cela. Pour l'instant cette situation me va, car l'expression de chacun de ses traits me fait savoir qu'Il me désire et me respecte.

Je ferme les yeux et sens la pression de ses lèvres. Ses douces lèvres qui la première fois, m'ont fait regretter mon geste. Mais maintenant je savoure chaque millimètre de ces dernières sur les miennes. Je le désire tant à cet instant, j'ai envie que notre passion nous emporte sur ce lit, que l'on s'aime d'une manière pure et sincère. N'y tenant plus, mes mains s'égarent sous son t-shirt. Il arrête de m'embrasser et plante son regard dans le mien, il est surprit et sourit. Je commence à rigoler et m'excuse pour cette intrusion sur son torse. Il comprend l'ironie de ma phrase, colle son front au mien et me souffle : « Ce n'est pas notre chambre, mais tu sais à quel point je te désire en ce moment, tu sais très bien que j'aime le contact de nos peaux, mais je suis obligé de te refuser l'accès de mon torse, sous peine de succomber à la tentation. »

- Je vois. dis-je amusée. Je me contenterais de te voler quelques baisers.

Il s'empare de mes lèvres et invite ma langue à s'enflammer avec la sienne. Je sais très bien l'effet que je lui ai procuré et je ne suis pas peu fière d'avoir ce pouvoir sur cet Homme qui est depuis un mois Mon Homme.

- Hé bien la prochaine fois dites le nous que vous voulez faire des petits, on prendra une autre chambre. Rigole John en revenant dans la chambre.

- Je te signale que nous nous embrassions, rien de plus. Dis-je. En tout cas merci de nous avoir accordé ces quelques minutes en solo.

- Oui on a pu tirer au clair l'affaire Randy de tout à l'heure. Dit-Il.

- D'ailleurs Lau, Sam a rejoint Randy nous les avons vus au bar. Dit Mélina.

- Pas de soucis. Randy c'est de l'histoire ancienne. J'ai quelqu'un maintenant. Dis-je en me tournant vers Lui en souriant.